Les 70 derniers kilomètres de la 8e étape seront relativement vallonnés, rendant l’approche de Limoges moins simple que prévue. De plus, les 800 derniers mètres afficheront un peu plus de 4% de moyenne. Sprint de costauds en prévision, à moins qu’un homme ne parvienne à sortir ?
Le Parcours
Rien à signaler sur les 125 premiers kilomètres de course, à l’inverse des 75 derniers. Un dernier tiers de course qui sera pimenté par quelques courtes côtes qui auront leur importance.
Trois côtes répertoriées sur cette étape, toutes situées dans les 75 derniers kilomètres de l’étape.
- Côte de Champs-Romain : km 130.4 – 2.8 km à 5.2 %
- Côte de Masmont : km 184.7 – 1.3 km à 5.5 %
- Côte de Condat sur Vienne : km 191.4 – 1.2 km à 5.4 %
Cette dernière côte répertoriée sera située à un peu moins de 10 km de l’arrivée.
Le parcours restera vallonné sur les 10 derniers kilomètres, avec des successions de courtes côtes et descentes qui ne permettront pas aux coureurs de reprendre leur souffle.
Les Derniers Kilomètres
A l’image des kilomètres précédents, les 5 derniers seront accidentés. Il y aura aussi quelques points d’attention. A 4.5 km, un rond-point à négocier et du mobilier urbain au milieu de la route sur le kilomètres qui suivra. A 3km de l’arrivée, virage en côte sur la droite pour aller chercher le pont et traverser la Vienne.
Un virage à droite à négocier à 2.6 km de l’arrivée qui va déboucher sur une ligne droite de 1.6 km. A 1 km de l’arrivée, les coureurs prendront à gauche pour aborder la dernière ligne droite. Les 800 derniers mètres affichent près de 5 % de moyenne.
Météo
Les températures dépasseront de nouveau les 30° demain. Le vent soufflera en provenance du Sud-Ouest (15km/h) et poussera les coureurs tout le long de l’étape. Les 800 derniers mètres seront cependant vent de face.
Le Scenario
Avec un vent favorable sur l’ensemble de l’étape et une partie finale très accidentée, certains hommes seraient inspirés de tenter leur chance dans l’échappée. On peut tout de même imaginer que de nombreuses équipes seront intéressées derrière pour contrôler et durcir dans le final, pour fatiguer ou même essayer de faire sauter les plus purs sprinters.
Il faudra être placé aux 800 m, au pied de la côte juste après le virage à gauche, mais peut-être pas trop haut non plus. En effet, le vent de face sur la dernière ligne droite frappera l’homme qui lancera en tête. Un élément encore plus difficile à gérer sur un sprint en côte.
Avec les derniers kilomètres accidentés, on peut imaginer que les leaders au général voudront rester aux avant-postes le plus longtemps possible. Et pourquoi pas jusque dans ces fameux 800 derniers mètres ? Un peu à l’image de la première étape du Tour de Catalogne remportée par Roglic.
Les Prétendants
La dernière côte répertoriée est moins difficile que celle de Cap Blanc-Nez lors de l’étape de Calais l’année passée. Si Jumbo ne contrôlera pas l’étape totalement, on peut imaginer qu’ils seront placés dans le final pour imposer un gros rythme et faire reculer les grosses cuisses du peloton, afin de mettre Van Aert dans les meilleures conditions pour jouer la gagne.
Enorme travail de Van der Poel pour son sprinter depuis le début du Tour, demain sera une très bonne chance pour lui. Quelle sera sa stratégie ? Va t-il attaquer dans la dernière ascension, ou bien attendre ce sprint en côte ? Ses qualités font de lui un des grands favoris de cette étape. Est-ce que Philipsen sera la carte Alpecin encore demain ? Le belge encaisse bien le dénivelé, mais pourrait se retrouvé déborder dans la dernière côte vers la ligne par des profils plus punchy.
Pedersen a eu des difficultés sur les sprints plats sur ce Tour de France, mais ce final lui conviendra bien mieux. Des sprinters présents, il est certainement celui à qui ce finish convient le mieux. Si son placement est meilleur que sur les premiers sprints, il aura une belle chance de victoire. Attention tout de même à ne pas lancer de trop loin avec ce vent de face, sous peine de devoir se coucher avant la ligne.
Sans grandes surprises, Girmay éprouve plus de difficultés sur de “vrais” sprints face à un plateau fourni. En revanche, un final punchy comme demain est totalement dans ses cordes. le placement sera important, mais il a les qualités requises pour faire un bon résultat.
Coquard semble en très bonne forme et trouvera un terrain bien plus à sa convenance demain. Le problème est qu’il devra composer avec certains des meilleurs puncheurs au monde.
Des leaders qui voudront rester placés haut dans un final accidenté, et qui pourraient se retrouver bien placer dans le final. Et à ce jeu là, comment ne pas penser à Pogacar un des tout meilleurs puncheurs au monde ?
Mes Choix
J’ai la conviction que Pogacar tentera sa chance demain. Les leaders seront placés dans les derniers km, et lui pourraient insister et garder sa place à l’avant jusque dans les 800 derniers mètres. Avec ce vent de face, j’imagine un homme sortant en 2e rideau s’imposer, comme un Pogacar sortant de la roue de Van Aert par exemple. 10″ à récupérer potentiellement sur Vingegaard pour un sprint de 800m, Tadej ne s’en privera pas. Du moins, il essaiera.