Le Parcours du Tour 2023


Une première étape pleine de promesses ! 3 200m de D+ sur 180 km et un parcours vallonné tout du long. L’enchaînement des 3 côtes dans les 40 derniers kilomètres et cette fameuse Côte de Pike (2 km à 10%) sera décisif. Les écarts entre les favoris ne devraient pas être trop conséquents, mais ce sera une première occasion de marquer son territoire. La bataille pour le premier maillot jaune entre les meilleurs puncheurs du peloton et les favoris au général promet de faire des étincelles. Si la décision n’est pas faite dans Pike, il restera un sprint de costaud sur le dernier kilomètre à 5 %.


Une journée qui semble un peu moins difficile que la précédente sur le papier, mais une deuxième partie piégeuse et un final sélectif. Jaizkibel (bien connu des amateurs de la Klasikoa) fera office de juge de paix. Les protagonistes de la première étape devraient encore être à l’honneur ici.


Une journée qui conviendra bien mieux aux sprinters du peloton. Quelques côtes sur le parcours mais assez loin de l’arrivée. Le retour en France devrait nous offrir le premier sprint massif de cette édition 2023.


Peu de relief sur cette 4è étape qui devrait de nouveau sourire aux sprinters. Une arrivée sur le circuit automobile de Nogaro pour un deuxième sprint massif.

Une deuxième moitié d’étape quasiment identique à ce que proposait la 9e étape du Tour 2020. ce jour-là, le numéro en solitaire d’Hirschi avait été mis à mal par les favoris au général. Pogacar s’était imposé au terme d’un sprint à 5. Le scenario de l’étape dépendra grandement de la volonté des leaders au général. Marie-Blanque est suffisamment difficile pour créer quelques écarts entre les meilleurs. Mais les baroudeurs ne devraient pas être en reste, cette étape étant importante dans la lutte au maillot de meilleur grimpeur.


Première arrivée au sommet de cette édition 2023, et l’enchaînement des mythiques Aspin et Tourmalet, avant une arrivée au sommet de Cauterets-Cambasque. Une dernière ascension plutôt longue mais assez roulante dans sa grande majorité. A noter tout de même à 4 km du sommet une portion de 2.5km à plus de 10 % de moyenne. Bataille à prévoir entre l’échappée matinale et les leaders pour la victoire d’étape.


Après deux jours en montagne, les sprinters devraient de nouveau être à la fête. Nouveau sprint massif attendu à Bordeaux.


Les 70 derniers kilomètres de la 8e étape seront relativement vallonnés, rendant l’approche de Limoges moins simple que prévue. De plus, les 800 derniers mètres afficheront un peu plus de 4% de moyenne. Sprint de costauds en prévision.


La tant attendue étape du Puy-de-Dôme viendra clore cette première semaine de course. Quelques difficultés le long du parcours, mais tout se jouera dans l’ascension du Puy-de-Dôme, 35 ans après le dernier passage du Tour ici-même. Les 4 derniers kilomètres, terribles, afficheront près de 12 % de moyenne sur une route étroite. Pogacar et Vingegaard pour un duel au sommet.


L’amorce de la deuxième semaine sera marquée par une étape très vallonnée. Pas de longs cols, mais une étape courte où la répétition incessante des difficultés mettra à mal les jambes de certains. Une journée taillée pour les baroudeurs du peloton.


Quelques difficultés répertoriées le long de ces 180 kilomètres, mais rien qui ne devrait empêcher un sprint massif à Moulins.


Une étape vallonnée dans sa première partie qui devrait permettre à une bonne échappée de prendre le large. Les 50 derniers kilomètres de course seront marqués par l’enchaînement de 3 difficultés, un enchaînement qui pourrait donner des idées à certains au sein même du groupe des leaders pour le général ? L’échappée pourrait cependant avoir assez d’avance pour se jouer la victoire.


Une 13e étape très courte (moins de 140km) qui se résumera en une course de côte jusqu’au sommet du Grand Colombier. L’absence de difficulté en amont rendra la tâche difficile pour les grimpeurs désireux de prendre l’échappée. En 2020, le train Jumbo avait empêché toutes les attaques jusqu’à 500m de la ligne, la victoire se jouant finalement au sprint et les écarts entre les principaux favoris restant assez faibles.


Seulement 150 kilomètres mais plus de 4 000m de D+ pour cette 14e étape. Un enchaînement de difficulté dès le départ de l’étape, mais le gros morceau sera bien en fin de parcours. Un enchaînement Ramaz – Joux Plane qui offrira un beau terrain de jeu aux meilleurs grimpeurs du peloton. Il faudra rester lucide pour aborder la descente qui mènera les coureurs jusqu’à la ligne d’arrivée.


Dernière étape avant la seconde journée de repos sur ce Tour. 5 cols répertoriés sur les 100 derniers kilomètres et une arrivée au sommet de Bettex, précédée par les Amerands. Les 70 derniers kilomètres de l’étape seront presque identiques au final de la 7e étape du Dauphiné 2015. Froome s’était imposé ce jour là. Une étape très compliquée avec peu de plat dans sa seconde moitié.


Le seul et unique chrono de ce Tour se déroulera au lendemain de la seconde journée de repos. Un c.l.m très vallonné (630 m de D+ sur 22 km), avec une courte côte placée dans les 5 premiers kilomètres. La vraie difficulté débutera après le km 16. Les coureurs attaqueront la côte de Domancy (2.5 km à 9.4%) et continueront de grimper jusqu’à Combloux. Les 6 derniers km de course afficheront 6.7% de moyenne.


4 ascensions répertoriées pour plus de 5 200m de D+ pour cette 17e étape. Une journée très difficile en prévision qui sera notamment marquée par le passage au sommet du col de la Loze à plus de 2 000m d’altitude et près de 28 km d’ascension. L’arrivée ne sera pas située au sommet, une descente de 6 kilomètres mènera les coureurs au pied de l’altiport de Courchevel. Les 400 derniers mètres jusqu’à la ligne afficheront plus de 15 % de moyenne.


Après avoir dû ronger leur frein depuis la 11e étape, les sprinters devraient retrouver le sourire avec cette arrivée à Bourg-en-Bresse.


Seulement deux côtes répertoriées mais une étape sur le papier un peu plus casse-pattes que la veille. Si les sprinters partent favoris, il ne serait pas étonnant que nous assistions à une surprise, surtout en fin de 3e semaine où les baroudeurs pourraient leur voler la vedette.


Pas de haute montagne pour cette 20e étape, mais un terrain propice aux attaques. Une étape très courte et un enchaînement de difficultés constant. Si un ou des hommes ont encore espoir de renverser le général, cette étape promet d’être un véritable feu d’artifice. Autrement, les baroudeurs auront une dernière chance de repartir avec une victoire de prestige.


La traditionnelle parade sur les Champs-Elysées, chasse gardée des sprinters.
Mon Avis sur le Parcours du Tour 2023
Avec seulement une pauvre vingtaine de kilomètres contre-la-montre, pas d’étape pavées et un parcours dans l’ensemble très vallonné et montagneux, ce Tour de France 2023 va ravir les meilleurs grimpeurs.
Semaine 1
Le ton sera donné d’entrée avec un départ musclé depuis le Pays-Basque. Les 2 premières étapes seront déjà l’occasion pour les leaders de se tester. Bien sûr, les écarts ne devraient pas être conséquents. On peut cependant imaginer que Pogacar et Vingegaard en profiteront pour lancer leur duel tant attendu. Il sera intéressant de voir si un homme sera en mesure de s’immiscer dans cette bataille au général, du moins sur le tout début du Tour de France avec ces 2 premières étapes piégeuses.
La première semaine ne sera pas de tout repose mais fera tout de même la part belle aux sprinters avec 4 étapes qui leur conviendront sur les 8 premiers jours. Le reste ne sera pas une partie de plaisir pour les grosses cuisses du peloton.
La cinquième étape a tout de l’étape qui devrait sourire aux baroudeurs pour potentiellement être le lieu de la première victoire des échappés. La jurisprudence du Tour 2020 et de sa 9e étape incite tout de même à la retenue. Les 4 derniers kilomètres de Marie-Blanque sont suffisamment difficile pour y faire quelques écarts. En 2020 beaucoup avait fait les frais de l’attaque de Pogacar dans les forts pourcentages, dont le maillot jaune Yates qui passera la ligne avec près d’une minute de retard. Si Pogacar ou Jonas est en possession du maillot aune au matin de cette 5e étape, on peut imaginer qu’ils le laisseront filer pour ne pas avoir à supporter le poids de la course si tôt.
La 6e sera la première “vraie” étape de montagne avec les célèbres Aspin et Tourmalet. L’ascension de Cauterets-Cambasque ne sera pas la plus difficile et, à moins que les leaders ne s’attaquent dans les forts pourcentages, ne devrait pas faire tant de dégâts. Enfin, la semaine se terminera par une course de côte au sommet du Puy-de-Dôme. Ici, de vrais écarts pourraient déjà apparaître, Pogacar et Vingegaard devraient prendre un vrai avantage sur les autres. En espérant qu’aucun des deux ne cède, pour l’intérêt de la suite du Tour.
Une première semaine qu’il faudra attaquer déjà avec une très bonne condition sous peine de très rapidement se retrouver avec un débours de temps sur ses adversaires. On pourra tout de même regretter le grand nombre d’étapes de plaine placées sur les premiers jours avec pas ou peu de relief pour tenter quelque chose, à part potentiellement sur l’étape de Limoges. Un petit sentiment de frustration sur le tracé de l’étape du Tourmalet aussi, probablement pas assez bien tracée pour nous offrir une première vraie bataille entre les leaders.
Semaine 2
1 sprint, 2 étapes vallonnées, 1 course de côte et deux étapes de suite avec enchaînement de col. Une semaine que je trouve plutôt bien construite dans la répartition des étapes, même si ce n’est pas ici que je m’attends à la plus grosse bataille entre les leaders. Si on veut vraiment chercher à redire, on aurait pu espérer une étape un peu plus piégeuse au lendemain de la première journée de repos, toujours difficile à aborder.
Des difficultés placées assez tôt dans le début des étapes (sauf la 13e) qui devraient permettre aux baroudeurs / grimpeurs de tenter leur chance. Cette semaine devrait nous offrir une belle bataille entre les échappés et les leaders au classement général pour les victoires d’étapes.
La 13e étape n’aura certainement qu’un intérêt limité. Un parcours bien trop simple pour mener au Grand Colombier qui, malgré sa longueur, ne devrait pas être le lieu d’écarts monumentaux (si Pogacar / Jonas ne décident pas de tout faire exploser bien entendu).
Le vrai point d’orgue de la semaine sera bien sûr l’enchaînement des étapes 14 et 15. Deux étapes de montagne où l’on pourra espérer du mouvement. Le peu de plaine entre la Ramaz et Joux-Plane est une bonne chose, même si on peut imaginer que la difficulté de Joux-Plane fera qu’il n’y aura pas forcément de mouvement en amont lors de la 14e étape.
Semaine 3
La 3e semaine s’ouvrira sur le seul chrono de ce Tour. C’est certainement de mon point de vue le vrai point négatif de cette édition. Seulement 22 km contre-la-montre, un total ridicule pour un GT. Ce chrono étant très vallonné, il donnera espoir aux moins bons rouleurs de limiter en partie les dégâts sur les deux favoris.
Ces 6 derniers jours de course vont compter 3 potentiels sprints, mais aussi l’étape reine avec le passage au sommet du col de la Loze. La 20e sera aussi très intéressante. Si les écarts au général ne sont pas encore définitifs, cette étape peut vraiment être le lieu d’une énorme bataille.
Dans l’ensemble, un parcours intéressant et équilibré qui offrira sa chance à tout le monde, même s’il y a un peu trop de sprint à mon goût. De plus, bien que le parcours soit effectivement montagneux, je trouve qu’il manque aussi d’une vraie étape en haute montagne avec enchaînement de col où les mouvements pourraient apparaître de loin, en plus de la 17e étape. Le placement de deux étapes de plaine avant celle du Markstein interroge aussi. Côté points positifs, des difficultés placées assez tôt sur beaucoup d’étapes qui rendront les départs intéressants et la bataille entre les échappés et le peloton palpitante.