LIEGE – BASTOGNE – LIEGE
258.1 km
Présentation de la Course
109ème édition de La Doyenne, 4ème Monument de la saison cycliste 2023. Une course longue de près de 260km, rendue encore plus difficile et exigeante par l’enchaînement de côtes dans son final, dont les fameuses Côte de La Redoute et Côte de La Roche aux Faucons. Liège – Bastogne – Liège 2023 Preview
Départ de Liège en direction du sud vers Bastogne, puis retour au nord pour venir chercher l’arrivée à Liège. Si telle est la course depuis quelques éditions, cela n’a pas toujours été le cas. On se rappellera qu’entre 1992 et 2018, l’arrivée était jugée à Ans, au sommet d’une côte. En 2019, les organisateurs ont décidé de replacer l’arrivée à Liège, d’abord sur le Boulevard d’Avroy en 2019, puis sur le Quai des Ardennes en 2020. L’édition 2023 se terminera aussi Quai des Ardennes, comme l’année passée.
Quelques changements de parcours à noter. Le premier se trouvera sur les 100 premiers kilomètres, en direction de Bastogne, mais ne devrait pas avoir une influence majeure sur le scenario de la course. Le second concernera le retour de la côte des Forges et le retrait de la côte de Sprimont.
Les Dernières Editions
Liège – Bastogne – Liège 2017 : Vainqueur – A. Valverde
Attaque de Formolo au sommet de Saint Nicolas, à 5.5km de l’arrivée. Il est repris par Martin à quelques hectomètres de la ligne dans la montée vers Ans. L’irlandais coince aux 200m et se fait remonter par Valverde qui aura parfaitement timé son attaque.
Liège – Bastogne – Liège 2018 : Vainqueur – B. Jungels
Attaque de Gilbert à 20.5km de l’arrivée dans La Roche aux Faucons, une attaque qui écrème le groupe des favoris. Au sommet, c’est son équipier Jungels qui ne coupe pas son effort et prend quelques mètres d’avance, qui se transforment vite en secondes. Des contres mais peu de cohésion derrière, Jungels conservera son avance pour s’imposer à Ans.
Liège – Bastogne – Liège 2019 : Vainqueur – J. Fuglsang
Changement important dans le final avec une arrivée de retour dans Liège après plusieurs années. Au revoir l’ascension vers Ans ainsi que la côte de Saint Nicolas. Une première attaque dans La Roche aux Faucons met à mal les autres favoris, seuls Woods et Formolo seront en mesure de suivre le danois. Seconde attaque de Fuglsang dans la seconde partie de l’ascension, qui décroche d’abord Woods puis Formolo à 13km de l’arrivée, pour finalement s’imposer en solitaire.
Liège – Bastogne – Liège 2020 : Vainqueur – P. Roglic
Une édition disputée exceptionnellement en octobre à cause de la pandémie de Covid. La Roche aux Faucons va de nouveau être le lieu du mouvement décisif. Accélération d’Alaphilippe à 14km de l’arrivée, suivie d’une seconde attaque d’Hirschi dans la deuxième partie de la côte. Un groupe de 4 se détache avec Roglic, Pogacar, Alaphilippe et Hirschi. Très grosse descente de Mohoric qui parvient à rentrer sur le groupe dans le final. Au sprint, Roglic s’imposera d’un souffle devant Alaphilippe qui sera de toute manière déclassé pour sprint dangereux devant Hirschi et Pogacar.
Liège – Bastogne – Liège 2021 : Vainqueur – T. Pogacar
Contrairement à ce qu’on a pu voir sur les précédentes éditions, en 2021 les grandes manœuvres commencent dès La Redoute. INEOS lance les hostilités à 35km de l’arrivée, scindant le peloton en plusieurs morceaux. Attaque de Carapaz après la côte des Forges à 21.5km de l’arrivée. L’équatorien sera repris par le groupe des favoris, qui s’est reformé derrière, dans la Roche aux Faucons. Woods attaquera de suite emmenant Alaphilippe, Pogacar, Gaudu et Valverde avec lui, pendant que derrière Roglic lâche et est marqué par les équipiers de son compatriote. Pogacar s’imposera au sprint dans ce groupe de 5.
Liège – Bastogne – Liège 2022 : Vainqueur – R. Evenepoel
Cette édition sera marquée par une énorme chute envoyant au sol le champion du Monde, Alaphilippe. Il faudra attendre la Côte de La Redoute à 30 km de l’arrivée pour voir le mouvement décisif. Evenepoel place une énorme accélération sur le haut de la côte après les portions les plus pentues. Il prendra le large et ne sera jamais revu, le belge décroche son premier Monument, en solitaire.
Le Parcours
Une échappée de vaillants coureurs devrait se détacher dans les premiers kilomètres, ils seront tenus à porté de tir avant de voir le peloton fondre sur eux aux abords du dernier tiers de la course. Un changement d’itinéraire en direction de Bastogne, mais la première difficultés répertoriée sera la-même.
Il y aura 11 côtes à franchir dimanche
| Nom de la Côte | Kilométrage | Longueur | Pourcentage moyen |
|---|---|---|---|
| Côte de la Roche en Ardenne | km 69.7 | 2.8km | 6.2% |
| Côte de Saint-Roch | km 120.9 | 1km | 11.2% |
| Côte de Mont-Le-Soie | km 164.8 | 1.7km | 7.9% |
| Côte de Wanne | km 173.1 | 3.6km | 5.1% |
| Côte de Stockeu | km 179.6 | 1km | 12.5% |
| Côte de la Haute-Levée | km 183.8 | 2.2km | 7.5% |
| Col du Rosier | km 198 | 4.4km | 5.9% |
| Côte de Desnié | km 211.4 | 1.6km | 8.1% |
| Côte de La Redoute | km 224.2 | 2.1km | 8.9% |
| Côte des Forges | km 234.8 | 1.3km | 7.8% |
| Côte de la Roche-aux-Faucons | km 244.8 | 1.3km | 11% |
Comme d’accoutumée, la première partie de course jusqu’à Bastogne ne comporte qu’une côte répertoriée. Il faudra attendre de remonter vers le nord pour aller chercher la seconde côte. Ensuite, les 9 dernières côtes se trouveront toutes dans les 90 derniers kilomètres de course, il n’est donc pas étonnant que la course ne se décante pas avant ce moment-là. L’enchaînement des côtes et la longueur de la course usera petit à petit les coureurs jusque dans les 47 derniers kilomètres où la course devrait réellement se décanter avec en premier lieu la Côte de Desnié, implémentée dans l’édition 2021.
CÔTE DE DESNIE
- 1.6 km à 8.1 %
- Cette côte peut-être mise à profit pour effectuer un premier écrémage dans le peloton.
Le sommet est situé à 47 kilomètres de l’arrivée. Quelques kilomètres plus loin, après la descente, la célèbre côte de la Redoute se présentera face aux coureurs.
CÔTE DE LA REDOUTE
- 2.1 km à 8.9 %
- Côte mythique de la Doyenne où INEOS avait lancé les hostilités en 2021 et où Remco a posé les bases de sa victoire en 2022.
Un sommet placé à 34 km de l’arrivée. Cette année, les coureurs n’iront pas jusqu’en haut de la côte mais prendront à droite, après les forts pourcentages et 1.6 km de montée, pour aller chercher la descente vers Hotchamps. Débutera alors une côte non répertoriée de 1.5 km à 4.6% de moyenne jusqu’à Cornemont au kilomètre 228.
Retirée du parcours l’année passée, la côte des Forges fait son grand retour cette année et sera située quelques kilomètres après la descente entre Cornemont et Les Forges.
CÔTE DES FORGES
- 1.3 km à 7.8 %
Les coureurs entameront ensuite une portion majoritairement descendante sur un peu moins de 10 kilomètres pour se présenter au pied de ce qui est généralement le juge de paix de cette épreuve : la Roche aux Faucons.
CÔTE DE LA ROCHE AUX FAUCONS
- 1.3 km à 8.9 %, puis 1.7 km à 5.5 %
- La Côte de la Roche aux Faucons se décompose en 2 parties distinctes, avec une courte descente et une portions de replat entre les deux.
- Il restera un peu plus de 10 km au sommet.
Tout d’abord, les premiers 1 300 mètres affichant une pente moyenne de 11%. C’est ici que la première phase de sélection s’opère dans le groupe de favoris. Au sommet, 500m de descente, 1 kilomètre de plat puis la seconde partie de la côte débute. Près de 2 kilomètres à 5% de moyenne. Bien moins pentue certes, mais si un homme s’est mis dans le rouge pour accrocher le bon wagon dans la première partie ou pour recoller sur le plat, une attaque ici peut lui être fatale comme nous avons pu le voir lors de précédentes éditions.
Les Derniers Kilomètres
10 kilomètres majoritairement en faux-plat descendant avant que les coureurs n’entament la courte descente jusqu’à Liège. Il restera alors 2 kilomètres plats à parcourir et un dernier virage à 800m de l’arrivée, où sera couronné le nouveau vainqueur de La Doyenne.
Météo
Des températures aux alentours des 10° et de la pluie prévue à partir du début d’après-midi.
Un vent en provenance du sud / sud-ouest soufflera entre 15 et 20km/h. Il soufflera de 3/4 face jusqu’à Bastogne, mais plus favorable sur la 2e partie de course. Enfin, vent de face dans la côte de Desnié, mais plus favorable dans la Redoute et la côte qui suivra sa descente, ainsi que dans la seconde partie de La Roche aux Faucons.
Le Scenario
Avant 2021, l’usage voulait que ce soit dans La Roche aux Faucons que tout se joue sur Liège – Bastogne – Liège. Cependant, INEOS avait mis un coup de pied dans la fourmilière lors de l’édition 2021 en lançant les vraies grandes manœuvres dès La Redoute, et Remco y a placé son attaque décisive l’année dernière. Il y a de grandes chances que le schéma soit assez proche cette année, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, la tendance générale des courses depuis quelque temps à se décanter assez tôt. Les équipes, et souvent les leaders eux-mêmes, n’hésitent plus à lancer les offensives de loin. Le retour de la Côte des Forges sera une occasion supplémentaire pour faire des dégâts avant l’entrée dans La Roche aux Faucons. Une raison de moins pour lancer l’offensive dès La Redoute ? Je n’en suis pas persuadé, la côte des Forges se prête moins aux offensives que La Redoute qui la précède ou La Roche aux Faucons qui la suit. Pourrait-on espérer voir les premières hostilités dès la côte de Desnié à plus de 45 km de l’arrivée ? La largeur de la route s’y prête beaucoup moins que dans La Redoute et sa chaussée étroite, et le pourcentage moyen y est moins important. Certains outsiders pourraient même être tentés de sortir dans l’enchaînement Wanne- Stockeu – Haute Levée.
À la différence de l’Amstel et de La Flèche, Tadej ne sera cette fois pas le seul de sa catégorie sur la course. Il devra composer avec la présence d’Evenepoel. Et cela n’est pas une bonne nouvelle pour tous leurs adversaires qui devront anticiper avant même l’entrée dans la côte de La Redoute. Mais avec Quickstep et UAE pour contrôler le tout, la manœuvre pourrait finalement être vouée à l’échec.
Sur le papier, tout semble pointer vers un mano à mano entre le slovène et le belge, difficile de voir qui sera en mesure de les suivre lorsqu’ils décideront d’enclencher, probablement encore dans La Redoute. Il est intéressant de rappeler de nouveau le changement d’itinéraire au sommet de la côte, la partie où Remco avait attaqué n’étant pas empruntée.
En effet, cette année le peloton ne prendra pas à gauche en direction du sommet de la côte, mais à droite pour directement aborder la descente. L’ascension est donc amputée de près de 400 mètres, les 400 mètres les moins pentus certes, mais ceux sur lesquels les dégâts sont possibles. Après un kilomètre à 10% de moyenne, certains peuvent être surpris par de gros démarrages sur les portions moins pentues. Ça ne sera pas le cas ici et il faudra attaquer au plus fort de la pente. Le placement aux abords de la Redoute sera de nouveau primordial. Pour tous les autres, il faudra anticiper avant cette ascension car passé ce point, il sera probablement déjà trop tard.
Les Prétendants
Pogacar a l’occasion d’entrer un peu plus dans l’histoire de son sport. Un début de saison comme nous n’en avons peut-être jamais vu, Tadej a gagné (presque) partout où il s’est aligné. Un pic de forme programmé pour le Ronde qu’il aura dominé de la tête et des épaules, avant d’asseoir sa domination sur les Ardennaises. Il est normal de penser qu’il se trouve désormais sur la pente descendante concernant sa forme, avant une coupure de près de 2 mois jusqu’au Tour de Slovénie. Sans adversaires sur les Ardennaises jusqu’ici, il trouvera Remco sur son chemin, pour un premier affrontement direct cette saison.
Sur la pente descendante niveau forme probablement, mais très loin d’être en perdition. Sur l’Amstel, il repousse Pidcock 3e à plus de 2′, seul un Healy de gala parvient à finir sous la minute. Une gestion parfaite sur La Flèche où il s’impose sans trembler et où il a déjà course gagnée 50m après son démarrage. Je n’ai pas vu un Pogacar “moins fort”. Je ne pense pas que quelqu’un soit en mesure de le décrocher dimanche, et s’il ne finit pas seul il fera parler sa pointe de vitesse au sprint, comme lors de sa victoire en 2021. Une édition pluvieuse sera aussi à l’avantage du slovène qui surperforme dans ces conditions.
Alors que tous les coureurs semblent résignés à courir pour la deuxième place derrière Pogacar, au moins l’un d’entre eux s’aligne avec l’ambition de le battre. Evenepoel sera bien présent pour défendre son titre. Le belge a prouvé en 2022 être capable de performer à la perfection sur chacun des objectifs qu’il se fixe. Il revient d’un stage sur le Teide lors duquel il a peaufiné sa préparation pour le Giro, et tout semble s’être passé comme prévu là-haut. Remco est très fort au sortir de ce type de stage et nul doute qu’il sera dans le match. Le jeune belge portera aussi sur ses épaules les espoirs de toute la Quickstep qui a connu une nouvelle campagne de classique catastrophique.
Si Pogacar ne sera pas à 100 % de sa forme, on peut imaginer que Remco ne le sera pas non plus, pour la simple et bonne raison que son objectif est le Giro. Un Giro qui débute dans 2 semaines et qui se termine dans 5 semaines, être à 100 % le 23 avril ne sera pas une bonne nouvelle pour le belge quand on voit à quoi ressemble la dernière semaine du Giro !
Deux hommes dont les formes respectives vont se croiser, le premier sur la pente descendante pendant que le second la construit. Pour s’imposer, Remco devra lâcher Pogacar car le slovène est plus rapide que lui, malgré les progrès indéniables du belge. Tadej ne le lâchera pas d’une semelle et ne se fera pas surprendre, Remco devra être au-dessus à la jambe. Et je ne pense pas que cela sera le cas.
Un très bon début de saison pour Pidcock jusqu’aux Strade Bianche, puis tout semble avoir basculé sur Tirreno après ses 2 chutes. Le britannique avait pour ambition de réaliser de grosses performances sur les classiques entre les Strade et Liège, mais malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu. Il a dû revoir sa préparation pour s’axer sur les ardennaises, mais a tout de même semblé un ton en dessous de ce qu’on pouvait attendre. Après avoir enchaîné Ronde – Amstel et Flèche, il doit arriver avec assez de kilomètres dans les jambes, ce qui lui aura certainement manqué plus tôt pour tenir les plus de 250 km du Ronde et de l’Amstel. De là à le voir capable de suivre Remco / Pogacar jusqu’au bout peut-être pas, mais il doit être en mesure d’être dans le premier groupe des “autres” prétendants.
Lutsenko a annoncé en début de saison délaisser les CG (du moins sur les Grands Tours) pour se recentrer sur les classiques, et notamment les Ardennaises. Un début de saison très moyen l’a vu passer un peu au travers de son premier objectif, les Strade Bianche. Cependant, c’est un Alexey en très bonne forme que l’on a retrouvé sur le Tour de Sicile, vainqueur de la dernière étape en solitaire et du général par la même occasion. Forme confirmée sur l’Amstel où il vient prendre la 5e place. La forme est excellente à la veille d’un de ses gros objectifs de la saison, je le vois encore dans le coup pour un top 5.
Un début de saison plutôt timide de la part de Vlasov qui semblait tout de aller mieux sur la fin du Tour des Alpes. En préparation pour le Giro, sa condition physique ne devrait aller qu’en s’améliorant. Bora ne l’a pas fait prendre le départ de la 5e étape pour cause de maladie, et l’a directement envoyé en Belgique. Permettez-moi de douter de la “maladie”. Présent et actif dans le groupe de favoris derrière Remco en 2022, il avait réalisé une belle performance malgré sa 14e place finale. Le podium pourrait être compliqué à aller chercher mais une place dans le top 10 l’attend probablement.
La prestation d’Healy sera de nouveau scrutée avec attention ! L’Irlandais a des jambes de feu depuis le début de la saison. Coureur très offensif, manquant parfois de sens tactique, comme sur la Flèche Brabançonne. Vu sa forme, il tentera d’attaquer et sera un vrai danger en anticipation mais doit arriver seul s’il veut espérer s’imposer. Nous n’avions pas de références pour Ben sur les longues distances avant l’Amstel, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a fait plus que répondre aux attentes !
Il n’aura certes pas pu suivre Tadej dans le Keutenberg (personne n’a pu), mais la manière dont il a résisté en chasse seul derrière à l’ogre slovène force le respect. Healy est le seul sous la minute derrière Pogacar quand le 3e est pointé à plus de 2′. Il lui sera peut-être difficile de suivre Remco / Pogacar, mais il a tout à fait les moyens de faire partie du groupe de chasse derrière, et mieux, de s’en isoler pour tenter d’aller chercher un nouveau podium.
Landa réalise un excellent début de saison, sa forme était impressionnante sur l’Itzulia où il était le seul à pouvoir rivaliser un peu avec Vingegaard. Nouvelle belle prestation du basque avec son podium sur la Flèche, alors qu’il était censé sortir de maladie. Landa n’est pas forcément le type de coureur qui performe régulièrement sur les courses d’un jour et pourtant ses deux dernières prestations semblent indiquer l’inverse (Lombardie 22′ et Flèche 23′). Il devrait être dans le coup avec les meilleurs encore une fois, mais son manque de pointe de vitesse semble l’écarter d’emblée du podium.
Une mention pour Soren Kragh Andersen qui montre régulièrement de belles choses depuis Milan – Sanremo. Si j’avais quelques doutes en début de saison, ses performances, pas encore récompensées par des podium, ont été beaucoup plus convaincantes depuis. S’il lui sera certainement difficile de tenir les roues des meilleurs dans La Redoute et la Roche aux Faucons, je ne serais pas étonné de le voir partir de plus loin pour essayer d’anticiper un retour des favoris.
Le duo Skjelmose / Ciccone sera intéressant à suivre côté Trek. Le danois de 22 ans réalise un bon début de saison, confirmé par ses récentes performances entre l’Amstel et La Flèche. Dernière course de son premier bloc, il a espoir de réaliser une nouvelle belle performance. Sa pointe de vitesse sera un atout non négligeable pour décrocher une belle place à Liège.
Bonne reprise pour Ciccone et sa 5e place sur la Flèche, en reprise après une coupure de repos suivi d’un bloc intensif d’entraînement. Performant sur les courses à fort dénivelé, Giulio semble plutôt confiant quant à ses capacités d’endurance et espère une course plus éreintante et débridée. Très rapide au sprint et performant sous mauvais temps, lui aussi doit avoir l’espoir d’accrocher un top 10. Avec ses deux belles cartes, Trek peut réaliser un bon coup tactique et ne pas attendre de voir Pogacar et Remco partir seuls.
Benoot sort d’un top 10 sur La Flèche, un très bon résultat. La forme semble indéniablement bonne pour le belge. 7e en 2021 et 8e en 2020 sur Liège – Bastogne – Liège, Tiesj doit de nouveau viser un top 10 sur cette course. Une course pluvieuse sera aussi à son avantage. Lui aussi pourrait être un des hommes qui anticipera la grande bataille, à la pédale il ne sera pas en mesure de suivre Remco / Pogacar. Ne possédant pas de pointe de vitesse non plus, il devra anticiper pour ramener un résultat.
Mes Choix
Pour moi, Pogacar a encore ce qu’il faut en réserve pour compléter le triplé Ardennais et marquer un peu plus l’histoire. Je n’ai pas de doutes sur le fait que Remco sera très fort, mais je ne le pense pas encore assez fort à ce moment de la saison pour distancer ce Pogacar là. Si sur le papier les 2 premières places semblent bloquées, la 3e pourrait être plus ouverte. Je suis un éternel optimiste, je pense que Pidcock réalisera une bonne course et règlera le sprint d’un groupe d’outsider pour la 3e place.