Présentation
Du 5 au 12 mars se tiendra la 81e édition de Paris – Nice. La course au Soleil traverse la France du Nord au Sud, avec un départ en région parisienne pour arriver 8 jours plus tard sur la côte d’Azur. Si Paris a longtemps accueilli le départ de la course, depuis le milieu des années 60 Paris – Nice est lancée d’une ville différente à chaque fois, toujours en région parisienne.
L’arrivée, historiquement placée à Nice, avait été déplacée entre la fin des années 60 jusqu’au milieu des année 90 au sommet du Col d’Eze. L’arrivée sera de nouveau située sur la promenade des Anglais à partir de 1996, et ce, jusqu’à aujourd’hui.
Un parcours majoritairement vallonné pour cette édition 2023, avec une arrivée au sommet placée la veille de l’étape de Nice. Une dernière étape qui offre toujours un terrain de jeu propice aux rebondissement. Les sprinters auront aussi au moins deux étapes à se mettre sous la dent, si tout se passe bien pour eux. Une grosse différence à noter tout de même par rapport aux éditions précédentes : l’introduction d’un contre-la-montre par équipe.
Mais attention, ce ne sera pas un c.l.m par équipe classique. Les coureurs s’élanceront bien par équipes mais les temps sur la ligne seront pris individuellement ! Un “contre-la-montre individuel par équipe” en somme, déjà testé il y a une vingtaine d’années sur le Tour Méditerranéen 2004. Son impact sur le résultat final sera très intéressant à suivre, car si la formule prend, on peut imaginer qu’elle soit reprise dans le futur.
Qui succèdera à Roglic au palmarès de la Course au Soleil ? Paris – Nice 2023 : la preview.

Le Parcours

Première étape avec départ et arrivée à La Verrière. Une étape majoritairement plate avec tout de même deux courtes côtes, mais raides, dans les 20 derniers kilomètres. Une étape qui devrait revenir aux sprinters.

Une étape sur le papier dédiée aux sprinters mais attention tout de même. Si le vent s’invite de nouveau sur cette deuxième étape, les choses pourraient vite se compliquer pour les coureurs dans les zones découvertes. Il n’est pas rare de voir des bordures sur Paris – Nice, et cette deuxième étape fait office de candidate toute désignée !

Troisième étape et ce fameux c.l.m par équipe où les temps seront pris individuellement. Un parcours long mais peu technique avec quelques bosses sur le parcours, mais aucune n’affichant de gros pourcentages. Comment les équipes aborderont elles cet exercice qui ne leur est pas familier ? Je pense que nous verrons un scenario plus classique, du moins jusqu’à l’approche du final.

Après le chrono qui aura certainement fait de beaux écarts entre certains leaders, première occasion pour les grimpeurs de s’illustrer avec cette 4e étape. Une étape en deux parties, sans réelles difficultés sur les 100 premiers kilomètres avant que les choses sérieuses ne commencent. Une arrivée au sommet du col de la Loge des Gardes longue de 6.7 km à 7.1% de moyenne.

Une étape qui devrait revenir aux sprinters, malgré les deux difficultés répertoriées en deuxième moitié de parcours. Des difficultés roulantes que certains sprinters devraient gravir sans trop de problèmes.

Une sixième étape vallonnée avec de belles côtes à forts pourcentages réparties sur le parcours. Une étape qui semble, du moins sur le papier, taillée pour les baroudeurs possédant un bon punch. Les favoris pourraient malgré tout s’attaquer dans le final. La tentative de Paris – Nice de proposer une étape “des murs” type Tirreno.

Une étape courte avec deux longues difficultés répertoriées. La première ne présente pas de gros pourcentages. Il y a fort à parier que l’étape se résumera à une course de côte dans l’ascension finale. Paris – Nice fait de nouveau escale au Col de la Couillole pour la première fois depuis 2017. Cette année là, c’est Richie Porte qui avait dompté les 15.7 km à 7% de moyenne.

La fameuse étape de Nice qui clôt chaque édition de la course au Soleil. Une étape courte avec un enchaînement de difficultés qui appelle aux attaques de loin. Une étape qui peut réserver de belles surprises. Un parcours identique à celui de l’édition 2022.
Les Prétendants
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Changement de programme pour Pogacar qui viendra finalement sur Paris – Nice cette année. S’il est clair que le slovène a la volonté de tout gagner dans sa carrière, on peut aussi imaginer que ce choix revêt un sens plus important dans son duel avec Vingegaard: psychologiquement, la bataille pour le Tour de France débute ici ! On peut imaginer qu’il perdra du temps sur le chrono par équipe, l’armada Jumbo semblant bien mieux équipée pour l’exercice. Pour le reste, le parcours me paraît plus à l’avantage de Tadej qu’on peut imaginer à l’offensive sur les étapes 6 et 8 notamment.

Vingegaard pensait peut-être avoir un Paris – Nice relativement abordable, jusqu’à ce que Tadej ne vienne s’ajouter à la liste de départ. Le chrono par équipe est le moment où il devrait gagner du temps sur la majorité de ses adversaires, dont Tadej. Si je l’imagine être au moins au niveau de Pogacar sur la 7e étape, j’ai tout de même l’impression que pour le reste, les profils des parcours auront tendance à avantager le slovène. Beaucoup dépendra de l’avance de Jonas au soir du chrono.

Troisième du général ici-même en 2022, Martinez devrait partir avec le rôle de leader côté INEOS. Je ne vois pas le colombien en mesure de venir bouger la hiérarchie et s’immiscer entre les 2 favoris, il est en revanche un prétendant à une troisième place.

Yates n’a plus couru depuis le Tour Down Under où il avait pris la 2e place au général, il n’aura jamais pu récupérer les 12″ de retard sur Yates du chrono. Deuxième du général l’année dernière, il est passé à un Van Aert près de renverser Roglic lors de la dernière étape. La Jayco emmène une équipe intéressante qui devrait notamment permettre au britannique de sortir du chrono avec un temps intéressant. Si tel est le cas, il partira avec un bon avantage dans la course à la 3e place.
Mon Podium
