Présentation de la course

Première étape avec départ et arrivée à La Verrière. Une étape majoritairement plate avec tout de même deux courtes côtes, mais raides, dans les 20 derniers kilomètres. Une étape qui devrait revenir aux sprinters. La Preview de l’étape 1 de Paris – Nice 2023.
Le Parcours
La parcours de cette première étape ne sera pas tout plat. Il proposera en effet quelques courtes côtes réparties sur l’ensemble de l’étape.
Nous pouvons notamment en identifier 3 sur les 35 derniers kilomètres.
CÔTE DE SAINT-REMY
- 1.4 kilomètres à 5.8%
- Pas de forts pourcentages.
- Sommet situé à 33 km de l’arrivée

CÔTE DE MILON
- 500 mètres à 12%
- Côte courte mais très pentue sur sa deuxième moitié.
- Sommet situé à 20 km de l’arrivée
Le placement au pied de la côte de Milon sera important pour ne pas prendre de cassures. Bien que la côte soit courte, le virage à droite au pied fait que les coureurs ne pourront pas l’aborder à pleine vitesse. Des cassures devraient apparaître en deuxième partie de peloton. La route va de plus être plus étroite vers le sommet ainsi que sur les kilomètres qui suivront. Cela va rendre difficile un replacement à l’avant.


CÔTE DES 17 TOURNANTS
- 1.2 kilomètres à 5.8%
- Côte courte et linéaire.
- Sommet situé à 6 km de l’arrivée

Les Derniers Kilomètres
Les 6 derniers kilomètres seront majoritairement plats, sur une deux voies classique jusqu’à l’entrée dans La Verrière dans le dernier kilomètres.
Un dernier kilomètre assez technique en centre-ville. Il y aura un premier virage à angle droit sur la droite à 850m de la ligne, suivi par une succession de deux courbes sur les 200m suivants. Il y aura un dernier virage sur la gauche aux 500 m. Les 500 derniers mètres seront en ligne droite.


Météo
Un temps frais, les températures ne devraient pas dépasser les 8°. Pas de pluie attendue.
Le vent soufflera en provenance du Nord mais soufflera de manière modérée, environ 7 km/h.
Scenario
Il sera intéressant de voir si le sprint intermédiaire placé au sommet de la Côte des 17 tournants (à 6 km de l’arrivée) incitera les leaders au général à se faire le sprint. Si tel est le cas, la côte sera montée à un rythme effréné qui pourrait être fatal à beaucoup de sprinters.
On se souvient du coup de la Jumbo lors de la 1ère étape l’année dernière, faisant sauter tout le monde des roues dans la dernière ascension. La différence cette année est que la côte des 17 tournants ne présente pas les même pourcentages, et que son pied n’est pas aussi difficile à aborder (il y avait un virage serré au pied de la côte l’année passée).
Si les équipes de leaders font la montée à fond, deux solutions : on se regarde au sommet, tout le monde rentre et c’est un sprint à La Verrière. Si non, un petit groupe s’entend pour continuer de rouler et les équipes de sprinters pourraient se retrouver piéger si la chasse ne s’enclenche pas immédiatement.
Être placé à l’avant du peloton pour cette dernière difficulté sera primordial.
Les Prétendants

De Lie continue d’impressionner en ce début de saison ! Un des favoris sur les sprints pour Paris – Nice, en toute logique. Si je ne pense pas qu’il souffrira trop dans les côtes demain, c’est son placement pour le sprint qui me pose plus de problèmes. Avec Guarnieri en poisson pilote, et les problèmes qu’a parfois montré Arnaud pour ce placer, pas certain que ce dernier kilomètre technique joue en sa faveur.

Battu sur son terrain par De Lie à Bessèges, Pedersen tient une occasion de prendre sa revanche demain. On l’a vu en excellente forme plus tôt en février, et il est certainement le sprinter qui souffrira le moins dans les bosses. Je ne serais même presque pas étonner de le retrouver dans un petit groupe qui se serait détacher au sommet de la côte des 17 tournants, si jamais cela devait se produire. Un final qui lui convient parfaitement.

Pas de Laporte pour guider Kooij dans le final, ce qui sera un gros manque pour le néerlandais. Peut-être un peu décevant sur le Tour des UAE, il ne m’a en tout cas pas fait la meilleure impression. Point positif pour lui, il devrait être relativement bien placé au pied de la dernière bosse car la Jumbo voudra protéger Vingegaard.

Merlier a soufflé le chaud et le froid sur le Tour des UAE. Capable de remporter deux victoires, tout comme sembler complètement en manque de vitesse sur les 2 autres sprints. Il devrait de plus être l’un des sprinters qui souffrira le plus dans la côte, et y laisser des forces précieuses.

1 victoire sur 7 sprints disputés cette saison par Bennett, bien qu’il dispose du meilleur PP du plateau. Pas vraiment convaincu par Sam pour le moment, je pense qu’il y a meilleur et surtout plus en forme que lui au départ de la course.

Un final qui ne me semble pas convenir à Groves. Il fait partie des sprinters capable d’encaisser les côtes, là n’est pas le soucis. Le problème va résider selon moi dans le dernier kilomètre technique où ses problèmes de placement récurrents pourraient lui être fatal.

Une 10e place sur le Tour des UAE comme meilleur résultat pour Démare, assez décevant. Il faut cependant noter qu’il revenait de maladie et que cela a très certainement impacté ses performances. Qu’en est-il désormais ? J’ai toujours quelques doutes, d’autant que le plateau ne sera pas le plus faible sur ce Paris – Nice.

Milan n’est très certainement le plus rapide des sprinters, mais il a accroché Groenewegen à son tableau de chasse il y a à peine un mois. Signe qu’il a les moyens d’être très rapide. Tout à fait en mesure de basculer à l’avant dans la dernière côte, il semble ne pas avoir de soucis de placement sur ses sprints. Il pourrait même bénéficier du travail de Wright dans le final. Une potentielle surprise ?

Un scenario auquel je crois assez peu, mais qu’il faut envisager avec le monstre qu’est Pogacar. Si un groupe très select de leader creuse au sommet et s’entend jusqu’à la ligne, il pourrait décrocher le premier maillot jaune de ce Paris – Nice.
Mes Choix
Pour l’étape de demain, je pense que nous allons malgré tout assister à un sprint avec une bonne partie des sprinters encore présents. En prenant en compte les capacités à passer les bosses, la vitesse de pointe mais aussi la capacité à se placer à l’amorce d’un sprint, mon choix se porte vers Pedersen. Un podium complété par De Lie et la surprise Milan. Un final tortueux qui pourrait réserver quelques surprises.