Giro d’Italia 2022 – Présentation des équipes

Les Equipes Engagées

INEOS GRENADIERS

Carapaz, Richard Porte, Richie
 Castroviejo, Jonathan Puccio, Salvatore
 Tulett, Ben Sivakov, Pavel
 Narvaez, Jhonnatan Swift, Ben

Ancien vainqueur du Giro, Carapaz s’aligne en tant que leader du côté d’INEOS, avec en plus le statut de favori de l’épreuve. Un statut moins indiscutable que celui attribué à Pogacar sur le Tour de France. Les présences de Castroviejo, Porte et Sivakov lui seront primordial en montagne. Une équipe très bonne sur le papier, probablement la plus forte. Une force collective qui prendra toute son importance en 3ème semaine.


AG2R CITROËN TEAM

 Vendrame, Andrea Gall, Felix
 Naesen, Lawrence HänninenJaakko
 Calmejane, Lilian Peters, Nans
 Chérel, Mikaël Prodhomme, Nicolas

Gall sera le leader de l’équipe dans l’optique de décrocher une bonne place au général. Auteur d’un bon tour des Alpes et une 6ème place au général, l’autrichien prendra part à son 1er Grand Tour. A côté, l’équipe aura de belles armes pour se défendre et tenter sa chance en échappée avec notamment des hommes comme Vendrame et Peters, tout deux déjà vainqueurs sur les routes du Giro.


ALPECIN-FENIX

 van der Poel, Mathieu Leysen, Senne
 Bayer, Tobias Mareczko, Jakub
 De Bondt, Dries Oldani, Stefano
 Krieger, Alexander Riesebeek, Oscar

La perte de Merlier est un gros coup dur pour Alpecin en ce qui concerne leurs chances de victoires au sprint. Van der Poel sera bien de la partie et a annoncé vouloir aller au bout du Giro. Il va aussi viser le maillot rose sur les premières étapes, notamment dès la première. Concernant le cyclamen j’ai quelques doutes, Mareczko pourrait être celui qui jouera sa chance dans les massifs, et donc VdP n’irait pas chercher ces précieux points.


ASTANA QAZAQSTAN TEAM

 Nibali, Vincenzo Felline, Fabio
 Conti, Valerio López, Miguel Ángel
 De La Cruz, David Pronskiy, Vadim
 Dombrowski, Joe Tejada, Harold

Une très bonne équipe sur le papier, articulée autour de Lopez et Nibali. Si le colombien semble être désigné leader logique de l’équipe en quête du maillot rose, Nibali ne devrait pas se contenter du simple rôle d’équipier. Le double vainqueur de l’épreuve aura certainement carte blanche sur certaines étapes. De La Cruz sera aussi un appui de poids pour le colombien.


BAHRAIN VICTORIOUS

 Bilbao, Pello Novak, Domen
 Bauhaus, Phil Poels, Wout
 Buitrago, Santiago Sütterlin, Jasha
 LandaMikel Tratnik, Jan

Une équipe très solide articulée autour de Bilbao et Landa. Les deux ont montré de bonnes choses cette saison sur l’Itzulia, le tour des Alpes et Tirreno. On notera aussi la présence de Poels et Buitrago autour d’eux, ainsi que Jan Tratnik. Suffisant pour décrocher un podium au général ? Bilbao n’y est jamais parvenu et Landa ne l’a fait qu’une fois, c’est l’occasion ou jamais pour Landa. Bauhaus aura son mot à dire sur les sprints.


BARDIANI CSF FAIZANÈ

 Zana, Filippo Gabburo, Davide
 Rastelli, Luca Modolo, Sacha
 Covili, Luca Tonelli, Alessandro
 Fiorelli, Filippo Zoccarato, Samuele

Une équipe que nous verrons souvent à l’attaque durant ces 3 semaines de course. Après une bonne année 2021 et sa 3ème place sur le Tour de l’Avenir, Zana semble pour le moment peiner à confirmer son potentiel en 2022. Il aura cependant sa carte à jouer en montagne, et qui sait, cela l’aidera peut-être à se débloquer. Le sprinter tout-terrain Fiorelli sera aussi une de leurs cartes les plus intéressantes après son bon Tour de Sicile.


BORA-HANSGROHE

 Kelderman, Wilco Gamper, Patrick
 Aleotti, Giovanni Hindley, Jai
 Benedetti, Cesare Kämna, Lennard
 Buchmann, Emanuel Zwiehoff, Ben

Si sur le papier le trident Buchmann – Kelderman – Hindley semble très intéressant, la forme de chacun de ces trois leaders interroge à la veille du Giro. Je ne sais pas à quelle performance m’attendre de leur part en ce qui concerne le classement général. Cependant, la chasse aux étapes pourrait être plus fructueuse si on ajoute à ces noms ceux d’Aleotti et de Kämna !


COFIDIS

 Martin, Guillaume Perez, Anthony
 Cimolai, Davide Périchon, Pierre-Luc
 Consonni, Simone Rochas, Rémy
 Kreder, Wesley Villella, Davide

Martin l’a annoncé, il a pour ambition de viser le T10 du général du Giro. Entre fin mars et début mai il n’a couru que LBL, mais sort d’un stage de 3 semaines sur l’Etna. 2 Top 10 pour lui sur les GT en 2021 sur La Vuelta et Le Tour. A côté, l’équipe apparaît compétitive dans l’optique de la chasse aux étapes sur tout type de terrain. Une équipe qui devrait être à l’offensive.


DRONE HOPPER-ANDRONI GIOCATTOLI

 Tesfazion, Natnael Ponomar, Andrii
 Bais, Mattia Ravanelli, Simone
 Cepeda, Alexander Tagliani, Filippo
 Zardini, Edoardo Sepulveda, Eduardo

Une autre équipe que nous devrions retrouver presque tous les jours à l’avant. Des cartes intéressantes à jouer avec notamment le sprinter tout-terrain Tesfazion, vainqueur du Tour du Rwanda. On attendra un Cepeda un peu plus acteur que sur le Giro 2021 qu’il a traversé en fantôme, pour confirmer sa 2ème place au Tour de Sicile. A garder à l’œil le jeune Ponomar, est-ce que cette année sera celle de l’éclosion ?


EF EDUCATION-EASYPOST

 Cort, Magnus Van Den Berg, Julius
 Camargo, Diego Doull, Owain
 Carr, Simon Caicedo, Jonathan
 Carthy, Hugh Kudus, Merhawi

Carthy traverse cette saison 2022 dans la quasi indifférence générale. Difficile de l’imaginer jouer les premiers rôles au général pour celui qui avait accroché un podium sur La Vuelta en 2020, performance qu’il n’a pas réussi à confirmer derrière. Cort revient de sa fracture de la clavicule et ne sera pas forcément à 100% en début de Giro, mais vient ici dans l’espoir de décrocher cette victoire qui lui manque.


EOLO-KOMETA CYCLING TEAM

 Fortunato, Lorenzo Gavazzi, Francesco
 Albanese, Vincenzo Maestri, Mirco
 Bais, Davide Rivi, Samuele
 Fetter, Erik Rosa, Diego

Vainqueur sur le Zoncolan en 2021, Fortunato va espérer passer un cap sur ce Giro. Avec comme objectif annoncé de tenter de jouer une place dans le top 10, l’italien ne s’interdit pas non plus de rêver au maillot rose en 1ère semaine. De son côté, Albanese n’a toujours pas gagné cette année mais évolue à un très bon niveau depuis un mois. Une forme sur laquelle il va capitaliser pour aller tenter sa chance dans les échappées sur les étapes vallonnées.


GROUPAMA-FDJ

 Démare, Arnaud Ludvigsson, Tobias
 Davy, Clément Scotson, Miles
 Guarnieri, Jacopo Sinkeldam, Ramon
 Konovalovas, Ignatas Valter, Attila

Peu de place au doute avec l’équipe alignée : GFDJ va tout miser sur Démare. Son train au complet sera présent pour l’épauler. La machine est enrayée depuis plus d’un an, le français espèrera se rappeler au bon souvenir du Giro 2020 pour tenter de se remettre dans le droit chemin. De son côté, le jeune Valter va se sentir bien seul quand viendra l’heure des étapes de montagne. il aura tout de même envie et espoir d’aller chercher le maillot rose en Hongrie, son pays d’origine.


INTERMARCHÉ-WANTY-GOBERT

 Girmay, Biniam Vliegen, Loic
 De Gendt, Aimé Pozzovivo, Domenico
 Hirt, Jan Rota, Lorenzo
 Peak, Barnabas Taaramäe, Rein

Une des vraies bonnes surprises de cette année 2022, Intermarché aligne une équipe très intéressante dans l’optique de la chasse aux étapes. Girmay sera une des attractions de l’équipe et sera observé sur les sprints. Pozzovivo devrait avoir des vues sur une place dans le top 10, pendant que Rota, Hirt et Taaramae seront des cartes intéressantes en échappée sur les étape vallonnées et en montagne.


ISRAEL-PREMIER TECH

 Nizzolo, Giacomo De Marchi, Alessandro
 Biermans, Jenthe Dowsett, Alex
 Brändle, Matthias Hollenstein, Reto
 Cataford, Alexander Zabel, Rick

A l’image de la FDJ, une équipe entièrement dédiée à son sprinter. C’est sur Nizzolo que reposeront tous les espoirs d’Israel pendant ces trois semaines. Le principal objectif sera bien sûr les victoires d’étapes au sprint, mais en second lieu Giacomo a fait de la quête du ciclamino un second objectif. Il a réalisé un bloc de préparation en altitude avant de s’aligner sur le Tour des Alpes pour se préparer à encaisser au mieux le dénivelé du Giro. Stratégie payante ?


JUMBO-VISMA

 Dumoulin, Tom Foss, Tobias
 Affini, Edoardo Leemreize, Gijs
 Bouwman, Koen Oomen, Sam
 Eenkhoorn, Pascal Van Emden, Jos

Trois leaders annoncés du côté de la Jumbo avec Dumoulin – Foss – Oomen, qui reviennent de stage à Tenerife. Grand retour sur un GT pour Dumoulin qui a couru son dernier à l’occasion du Tour de France 2020. Un début de saison plombé par des problèmes de dos puis le Covid, il sera intéressant de voir si Dumoulin est capable de redevenir performant sur 3 semaines. Foss viendra lui pour confirmer et améliorer son top 10 obtenu sur le Giro 2021.


LOTTO SOUDAL

 Ewan, Caleb Holmes, Matthew
 Selig, Rüdiger Kluge, Roger
 Vanhoucke, Harm Moniquet, Sylvain
 De Gendt, Thomas Schwarzmann, Michael

Pas d’ambition au général, Lotto vise les victoires d’étapes, primordiales dans la lutte aux points UCI. L’homme clé sera bien sûr Ewan, probablement le meilleur sprinter du plateau sur ce Giro. Il aura notamment Selig et Kluge pour l’emmener, à lui de conclure ! Avant de quitter le Giro prématurément pour préparer le Tour de France ? Il sera intéressant de voir si de son côté Vanhoucke sera en mesure de réellement lancer sa saison.


MOVISTAR TEAM

 Valverde, Alejandro Pedrero, Antonio
Arcas, Jorge Rojas, José Joaquin
 Barta, William Samitier, Sergio
Lazkano, Oier Sosa, Ivan

Une équipe avec en tête de proue Valverde et Sosa. Des mots mêmes de Valverde, le leader pour le classement général sera Sosa, l’espagnol ne se sentait pas en capacité de viser le général sur 3 semaines. Le colombien récent vainqueur du Tour des Asturies voudra capitaliser sur sa forme pour endosser un rôle de leader sur un Grand Tour, un costume nouveau pour lui. Sa meilleure place sur un GT étant 44ème sur le Giro 2019. il y a de la place pour l’amélioration.


QUICK-STEP ALPHA VINYL TEAM

 Cavendish, Mark Schmid, Mauro
 Knox, James Van Lerberghe, Bert
 Ballerini, Davide Mørkøv, Michael
 Serry, Pieter Vansevenant, Mauri

Pas d’ambition au général cette année côté Quickstep, on vient ici chasser les étapes. Le principal atout sera bien sûr Cavendish, accompagné du meilleur poisson pilote au monde en la personne de Morkov, pour un duel attendu face à Ewan. Morkov a dores et déjà annoncé qu’il quittera le Giro au soir de la 13ème étape. Cavendish aussi ? Knox, Vansevenant et Schmid, vainqueur de l’étape de Montalcino en 2021, auront leur carte à jouer dans les échappées.


TEAM BIKEEXCHANGE-JAYCO

 Yates, Simon Howson, Damien
 Craddock, Lawson Juul-Jensen, Christopher
 Hamilton, Lucas Scotson, Callum
 Hepburn, Michael Sobrero, Matteo

Yates a soufflé le chaud et le froid la semaine dernière sur le Tour des Asturies. Mais quand on voit le profil de la 3ème semaine du Giro, mieux vaut ne pas avoir programmé son pic trop tôt. Le britannique a vécu des histoires compliquées avec le Giro, mais avec un plateau de prétendant plus homogène cette année, il va espérer être en mesure de réaliser une bonne performance. Une équipe cependant un peu légère lorsque viendra la haute montagne.


TEAM DSM

 Bardet, Romain Dainese, Alberto
 Arensman, Thymen Denz, Nico
 Bol, Cees Hamilton, Chris
 Combaud, Romain Tusveld, Martijn

Avec sa victoire sur le Tour des Alpes, Bardet est entré dans la catégorie des outsiders sérieux à une place sur le podium final. Il pourra compter sur Arensman qui semble avoir réalisé un grand saut de qualité cette année, et qui sera totalement dévoué à aider son leader. Reste à savoir comment il se comportera une fois la haute montagne venu au bout des 3 semaines. Bol et Dainese seront là pour les sprints.


TREK-SEGAFREDO

 Ciccone, Giulio Mollema, Bauke
 Cataldo, Dario Mosca, Jacopo
 Skjelmose Jensen, Mattias Theuns, Edward
 Lopez, Juan Pedro Vergaerde, Otto

Ciccone tentera de nouveau de jouer une place au général, quand de son côté Mollema repartira à la chasse à la victoire manquante pour compléter le triptyque des 3 GT. Si le passé récent n’incite pas vraiment à la confiance, il sera intéressant de voir ce que Ciccone peut faire sur 3 semaines si la malchance le laisse tranquille. On aura aussi un œil attentif sur les deux jeunes Lopez et Skjelmose, à voir s’ils seront autorisés à jouer leur carte sur certaines étapes.


UAE TEAM EMIRATES

 Almeida, Joao Formolo, Davide
 Oliveira, Rui Gaviria, Fernando
 Costa, Rui Richeze, Maximiliano
 Covi, Alessandro Ulissi, Diego

Si au début d’année il était question d’un potentiel co-leadership, Almeida s’alignera bien sur le Giro en leader unique dans la quête du maillot rose. Une belle équipe sur le papier avec des coureurs comme Ulissi, Rui Costa et Covi, mais qui parait très légère en ce qui concerne la haute montagne. A ce moment là, Almeida ne devrait pouvoir compter que sur le seul Formolo. Gaviria tentera de décrocher une victoire au sprint, emmené par son poisson pilote Richeze.


Le Classement Général

Le Giro apparaît tout particulièrement ouvert cette année, en l’absence des deux slovènes et de Bernal. Derrière eux, Carapaz fait figure d’homme fort sans aucun doute, et favori à raison de ce Giro. Déjà vainqueur de l’épreuve en 2019, l’équatorien a aussi signé un podium sur la Vuelta 2020 et le Tour 2021. Un vrai prétendant accompagné d’une bonne équipe. Avec Porte et Sivakov à ses côtés, INEOS dispose d’une belle force de frappe. On peut aussi imaginer que ces deux-là tentent de rester positionnés au général le plus longtemps possible pour prendre le relais si Carapaz subissait un coup de moins bien. Malgré tout, je ne pense pas Carapaz aussi dominateur que les 3 hommes cités plus haut, et c’est en ce sens que ce Giro est ouvert car de nombreux favoris/outsiders frappent à la porte.

On peut bien sûr commencer par citer celui qui sur le papier semble être son principal rival, Simon Yates. Le britannique est loin d’être le coureur le plus régulier au monde, on se souvient particulièrement de ce Giro 2018 qu’il semblait en mesure de remporter avant de littéralement s’écrouler et de tout perdre sur la 19ème étape. Cette même année il remportera la Vuelta. Un des plus forts en 3ème semaine chez les leaders l’année dernière, il espèrera ne pas perdre trop de temps lors des deux premières semaines.

Si le peu de kilomètres contre-la-montre joue en défaveur d’un des favoris, c’est bien pour Almeida. Un début de saison assez mitigé avant de se reprendre et de décrocher une belle victoire sur le Tour de Catalogne au sommet du Boï Taull à plus de 2 000m d’altitude. L’an passée, Almeida avait perdu du temps sur les étapes où la pluie avait fait son apparition en début de Giro, mais aussi plus tard en devant aider Evenepoel. En 3ème semaine il s’était montré le plus frais des favoris, sur la durée le portugais peut tenir la cadence. Il lui reste à trouver un juste milieu entre sa forme en début et fin de GT.

Co-leadership côté Bahrain avec les deux basques Bilbao et Landa. Une des dernière chance pour le “Landismo” de compléter sa destinée et d’aller chercher une victoire, ou au moins un podium, sur un Grand Tour. Entre les deux, Mikel est assez paradoxalement le “plus fiable” si la malchance et les chutes le laissent tranquille. Bilbao sera là pour reprendre le flambeau si jamais quelque chose arrivait à Landa qu’il se retrouverait hors du coup au général. Ce qu’on ne lui souhaite pas.

Garant de 6 top 10 en 6 GT terminés (pour 10 participations) M.A.Lopez aura à cœur d’améliorer sa performance sur le Giro 2018 qu’il a terminé en 3ème position. Une course comme le Giro à l’avantage des purs grimpeurs est une bonne nouvelle pour lui, en espérant que son retour chez Astana lui permette de retrouver les sommets. Les kazakhs ont mis une bonne équipe à sa disposition, avec entre autre De La Cruz, reste à voir le rôle qu’aura Nibali et s’il lui servira de lieutenant de luxe, un vrai avantage pour Lopez dans sa quête du maillot rose.

Bardet est lui aussi un prétendant à prendre en compte. Libéré du poids de courir en France, pour une équipe française, il avait accroché une 7ème place au général ici-même en 2021. Sa victoire sur le Tour des Alpes est un bon signe sur sa forme actuelle. Il verra aussi d’un bon œil le peu de kilomètres contre-la-montre au programme cette année.

Vainqueur du Tour des Asturies, Sosa assumera probablement un rôle de leader pour la première fois sur un Grand Tour. Valverde est annoncé en co-leader, mais à 42 ans difficile de l’imaginer se battre sur 3 semaines avec les meilleurs surtout en très haute montagne. Le colombien sera probablement la meilleure chance de la Movistar de décrocher une belle place au général, à lui de prouver qu’il peut-être un vrai leader sur 3 semaines.

Ciccone aura un rôle de leader au classement général maintenant que Nibali n’est plus chez Trek. Deux chutes avaient mis fin à ses espoirs sur le Giro et la Vuelta en 2021, il espèrera passer au travers des embûches cette année. Avec pour objectif annoncé en début d’année de se tester sur un rôle de leader sur un GT, Giulio profitera de son Tour national pour avoir ce petit supplément d’âme, lui qui a préféré prolonger son stage en altitude plutôt que de prendre part aux ardennaises, initialement à son programme. Malgré toutes ses qualités, nous sommes toujours en attente de la confirmation.

De l’hydre à 3 tête de la Bora, Kelderman est peut-être celui qui ressort du lot, ou tout du moins celui qui aura été le plus régulier sur les GT auxquels il a prit part. Aucun des 3 leaders ne semble tenir une forme étincelante à l’approche de ce Giro, mais la constance de Kelderman sur 3 semaines doit amener l’équipe à lui faire peut-être un peu plus confiance qu’aux deux autres.

Autre hydre à trois tête que celle de la Jumbo. La question est de savoir si Dumoulin sera un jour capable de retrouver le niveau qui était le sien il y a quelques années. Si ses performances en contre-la-montre sont toujours bonnes, ses résultats en 2022 interrogent réellement. Bien qu’il n’ai pas couru beaucoup cette année, il n’est pas idiot de penser que son jeune équipier Foss puisse réaliser un meilleur Giro que lui. 9ème l’année passée, il aura espoir d’améliorer ce résultat. Les deux auraient aimé un peu plus de kilomètres contre-la-montre.

Mon Top 10

1. Miguel Angel Lopez
2. Carapaz
3. Almeida
4. Bardet
5. Ciccone
6. Landa
7. Sosa
8. Bilbao
9. Porte
10. Fortunato

Maglia ciclamino

A la faveur du changement de barème d’attribution des points mis en place en 2014, les sprinters se jouent désormais le maillot cyclamen du classement par points. Les étapes sont réparties en 3 catégories différentes.

  • Basse difficulté – Les points sont attribués aux 15 premiers comme suis sur les étapes 1-3-5-6-8-11-13 et 18.
5035251814121087654321
  • Moyenne difficulté – Les points sont attribués aux 10 premiers comme suis sur les étapes 10-12.
2518128654321
  • Haute difficulté (et c.l.m) – Les points sont attribués aux 10 premiers comme suis sur les étapes 2-4-7-9-14-15-16-17-19-20 et 21.
151297654321
  • Sur chaque étape il y aura un sprint intermédiaire attribuant des points aux 8 premiers coureurs.
128654321

Les sprints intermédiaires et les étapes accidentées ont un moins gros impact ici que sur le Tour de France. le vrai problème pour les sprinters résidera surtout dans leur capacité (ou leur volonté) à rallier Vérone.

Le final de la première étape semble bien trop dur pour une grande partie des sprinters présents. Pour le reste, les étapes dites de “basse difficulté” devraient en majorité se jouer au sprint.

Pour pouvoir déterminer une hiérarchie dans ce classement, il est primordial de savoir qui compte ou non aller au bout de l’épreuve. Sur le papier, il n’y a pas vraiment photo tant Ewan et Cavendish semblent être les deux meilleurs sprinters du plateau. En 4 participations, Ewan n’est jamais allé au bout d’un Giro et avec son envie de doubler avec le Tour cette année on peut penser que ce n’est pas cette année qu’il fera mentir la statistique. Morkov a déjà annoncé qu’il quittera le Giro après la 13ème étape, il y a des chances que Cavendish le suive aussi car la troisième semaine du Giro sera si dur qu’il n’est même pas sûr qu’il puisse rentrer dans les délais si le rythme est effréné en tête de course.

Ce doute sur le fait que les deux meilleurs ne terminent pas le Giro ouvre la porte à d’autres coureurs tels que Démare (1x lauréat du cyclamen), Nizzolo (2x lauréat) ou encore Gaviria (1x lauréat). Un homme régulier sur les sprint massifs et passant bien les côtes peut tout à fait revenir dans la course au cyclamen avec les différents abandons. FDJ et Israel se présentent avec des équipes totalement dévouées à leurs sprinters respectifs, l’objectif est annoncé.

J’ai tendance à écarter des hommes comme Van der Poel et Cort de la course au maillot car je ne suis pas sûr qu’il viendront frotter lors des sprints massifs, en tout cas pour le néerlandais.

A ce jeu, je pense que Nizzolo et sa préparation “montagneuse” a un beau coup à jouer pour conquérir son 3ème maillot. Les victoires mais aussi la conquête du ciclamino sont les objectifs annoncés. A l’image des Giro 2015 et 2016 où il remporte le cyclamen à la faveur des abandons des différents sprinters présents.


Maglia Azzurra

Le Giro est un tour qui fait la part belle aux attaquants. Il est intéressant de noter que sur les dernières éditions (mis à part Froome en 2018) le vainqueur de la maglia azzurra ne figurait pas dans le top 15 au général de l’épreuve. Les points au sommet sont attribués comme suis :

  • 4ème catégorie : 3 – 2 et 1 point
  • 3ème catégorie : 9 – 4 – 2 et 1 point
  • 2ème catégorie : 18 – 8 – 6 – 4 – 2 et 1 point
  • 1ère catégorie : 40 – 18 – 12 – 9 – 6 – 4 – 2 et 1 point
  • Cima Coppi : 50 – 30 – 20 – 14 – 10 – 6 – 4 – 2 et 1 point

Le fait que le leader du général ne reparte pas souvent avec le maillot du meilleur grimpeur est aussi dû au fait que sur le Giro, les points attribués sur les arrivées au sommet ne sont pas doublés. De plus, étant un Tour bien moins cadenassé, les étapes sur le Giro sourient bien souvent aux échappés : l’année dernière 10 des 19 étapes en lignes sont revenues aux échappés, 9 sur 18 en 2020.

Avec plus de 400 points disponible en 3ème semaine, il est évident que c’est à ce moment que tout se décidera. Malgré tout, certaines étapes ne seront pas à négliger en début de Giro comme les étapes 4, 7 et 9.

Si on peut imaginer que la 7ème étape revienne à l’échappée, la question est un peu plus complexe pour la 4ème (Etna). On a pu le voir en 2020, l’Etna était revenu à l’échappée. Les leaders voudront peut-être laissé un membre de l’échappée aller chercher le maillot rose, rien ne sert de le prendre aussi tôt. La 9ème étape sera une autre histoire avec l’arrivée au sommet du Blockhaus. Cependant, même si les favoris venaient à se jouer la victoire au sommet, les échappés auront déjà eu l’occasion de récolter de gros points plus tôt dans l’étape.

L’enchaînement des étapes 14 -15 en fin de deuxième semaine et 16 et 17 en début de troisième sera primordial dans la lutte au maillot bleu. Sur ces 4 étapes il y aura de beaux parcours incitant les favoris à l’attaque. Il sera intéressant de voir comment les leaders aborderont la 14, mais une bonne moitié des points au moins pourrait revenir aux échappés. La 15 et la 16 devraient voir les leaders s’attaquer mais il est fortement probable qu’une bonne partie des 98 et 120pts disponibles aient été pris en amont par les échappés. A la vue du profil de la 17ème étape, on peut imaginer qu’elle et ses 89pts disponible reviennent à l’échappée.

Enfin, j’ai aussi tendance à penser que la 19ème étape reviendra à l’échappée vu le placement des difficultés, mais surtout en prévision de la terrible 20ème étape le lendemain. Si la 20ème doit revenir à un des leaders au général, tout dépendre de quand les hostilités seront lancées. A ce moment là, le leader du classement de la montagne espèrera en avoir encore assez sous la pédale pour accrocher des points au moins sur le premier col, et pourquoi pas au sommet de la Cima Coppi.

De nouveau, j’imagine un homme ne jouant pas le général ou ayant perdu trop de temps en début de Giro repartir avec la maglia azzurra. Il est très difficile de donner de clairs favoris pour ce maillot tant que les coureurs eux-mêmes ne déclare pas leur intérêt. On peut tout de même spéculer sur quelques coureurs et scenario.

Nibali est un coureur que je trouve intéressant pour ce maillot. Il ne vient pas sur le Giro pour le traverser de manière anonyme pour sa probable dernière participation. Lui-même l’a dit, il veut encore laisser sa marque sur cette course, et un fond de top 10 ne lui conviendra pas. Le général lui est désormais inaccessible, mais avec un rôle libre et en perdant volontairement du temps on pourrait imaginer que la chasse d’étape et par extension la maglia azzurra devienne un objectif.

Kämna tient une bonne forme depuis son retour avec déjà deux victoires. Si Bora s’aligne avec un trio pour le classement général, l’allemand pourrait avoir de son côté un rôle plus libre de chasseur d’étape. Au fil de ses escapades en échappé, il n’est pas impossible de penser que le maillot bleu devienne un objectif.

Je garderais aussi un œil sur des hommes comme Carthy, Valter et Gall qui devraient tenter de jouer le général en début, mais je n’exclue pas qu’ils changent d’ambition si jamais ils perdent trop de temps en début de Giro. Idem pour Fortunato, même si je pense que des 4, lui sera en mesure d’accrocher le bout du top 10.

Enfin, un œil aussi sur Poels qu’on avait vu tenter sa chance pour le maillot à poids sur le Tour. Certes, il avait eu plus de liberté suite à l’abandon de Jack Haig à l’époque, mais si ses leaders ne sont plus dans le jeu il pourrait bénéficier de cette même liberté.


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