Tour des Alpes-Maritimes et du Var 2022 – Etape 2 : Puget-Théniers – La Turbie (150km)

Présentation de la Course

Deuxième étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, 150 kilomètres entre Puget-Théniers et La Turbie. Une étape plus vallonnée que la veille où cette fois-ci les sprinters même bons grimpeurs auront du mal à s’exprimer. 4 ascensions répertoriées au programme dont trois dans les 60 derniers kilomètres de course.


Le Parcours

Parcours de la 2ème étape | @Tour06-83

Départ de la course dans le col Saint-Raphael, le départ réel sera lui donné à un kilomètre du sommet. La suite sera une longue portion descendante d’une quinzaine de kilomètres, seulement coupée par un repecho de 2km à 3% avant l’entrée dans le village de Sigale au kilomètre 12.

Il y aura une seconde ascension non répertoriée au kilomètre 24, la montée vers le village de Conségudes, 4.2km à 5.5% de moyenne. Suivra en suite une portion de plaine de 9 kilomètres jusqu’au pied d’une troisième ascension non répertoriée en haut de laquelle sera jugée le sprint intermédiaire à Coursegoules. Une ascension longue de tout de même 11 kilomètres à 4% de moyenne, en prémices du premier prix de la montagne de la journée.

Le premier prix de la montagne sera donc décerné quelques kilomètres plus loin, au sommet du Col de Vence.

Après la descente du Col de Vence et une nouvelle portion de plaine, les coureurs aborderont la deuxième ascension répertoriée de la journée.

Le col d’Aspremont, 10 kilomètres d’ascension à 4.3% de moyenne. Un sommet placé à 56 kilomètres de l’arrivée.

Une descente roulante de 7 kilomètres suivra le sommet de ce col. Au kilomètre 102, le peloton devra aborder une autre ascension non répertoriée longue de 4.5km à 4.8% de moyenne. Après une descente de 7 kilomètres, les coureurs entameront l’ascension de la deuxième difficulté répertoriée de la journée.

Le col de Châteauneuf de Contes, 5.4km d’ascension à 4.4% de moyenne. Un sommet placé à 30 kilomètres de l’arrivée.

Suivra ensuite une descente d’un peu plus de 6 kilomètres où il faudra tout de même rester prudent. Elle sera assez pentue mais comportera surtout de nombreux virages en épingle. Il est fort probable qu’au sommet du Col de Châteauneuf on voit une de bataille de placement entre les équipes de favoris pour aborder cette descente dans les meilleures positions.

Descente du Col de Châteauneuf de Contes

Au pied de la descente, les coureurs emprunteront une portion plane d’une dizaine de kilomètres qui les mènera jusqu’à La Trinité et le pied de la dernière ascension répertoriée, mais la septième ascension du jour.

L’ascension du Col d’Eze sera décisive demain. 7.3 kilomètres d’ascension à 5.8% de moyenne, et un sommet situé à 6 kilomètres de l’arrivée.

Si le dernier kilomètre est beaucoup plus doux, le pied emprunte une portion du Col de Quatre Chemins sur 3 kilomètres qui dépasseront les 8% de moyenne. De quoi faire des dégâts, surtout que les pourcentages resteront assez élevés sur encore 1.5km.

Les 6 kilomètres restant seront majoritairement plat, les 400 derniers mètres jusqu’au la ligne afficheront une moyenne de 4%.

Profil des 400 derniers mètres

Météo

Un temps nuageux demain après- midi avec des températures qui devraient tourner autour des 12°.

Un vent de Sud sur la grande majorité de l’étape qui sera en grande partie défavorable jusqu’à Vence au kilomètre 63. Favorable dans la Côte d’Aspremont, l’ascension du Col de Châteauneuf se fera de face tout comme la descente jusqu’à La Trinité.

La portion la plus difficile du Col d’Eze se fera aussi aussi avec un vent défavorable venant de l’Est cette fois, de côté à 3/4 face. Le vent sera aussi défavorable sur les derniers kilomètres jusqu’à l’arrivée.

Plusieurs sources contradictoires sur la force du vent qui semble osciller entre 15 et 10km/h en soufflant moins fort au fur et à mesure de l’après-midi.


Le Scenario

Une étape et un final trop dur pour les sprinters mais qui devrait ravir les puncheurs et grimpeurs. Peu de chance qu’il se passe quoi que ce soit entre les favoris avant les premières rampes du Col d’Eze, notamment les 5 premiers kilomètres. Le vent de face sur toute la partie finale, bien que relativement faible, pourrait faire qu’il soit dur pour un homme seul de s’isoler du reste du groupe des favoris, on pourrait voir la victoire se jouer en petit groupe. Il est aussi possible selon la composition du groupe qu’un homme tente de profiter d’un jeu tactique pour partir et ne pas être revu dans le final, un peu à l’image de Sheffield en Espagne aujourd’hui. Concernant la chance des échappées, elles ne sont pas inexistantes, mais avec seulement 3 étapes, difficile d’imaginer qu’on laisse beaucoup de temps aux fuyards et beaucoup d’équipes devraient être intéressées à mener la chasse. Et le vent de face sur une bonne partie de l’étape ne jouera pas non plus en leur faveur.


Les Prétendants

Quintana apparaît sans grand doute comme un des favoris, si ce n’est le favori de cette étape. Dans une forme olympique, le colombien caresse les pédales depuis la reprise. Demain, il tentera d’attaquer à coup sûr dans le col d’Eze. Mais le vent défavorable ne va pas jouer en sa faveur. Sera t-il assez fort pour tout de même réussir à s’isoler et tenir les 6 kilomètres restant après le sommet ?

La Trek pourra compter sur Mollema, Gebreigzabhier et Skjelmose Jensen demain. Tout trois ont montré de belles choses sur les étapes reines de l’Etoile de Bessèges ou du Tour de la Provence. Un trident qui tentera aussi de mettre à mal leurs adversaires. En cas d’arrivée en petit groupe, je ne sais pas à qui ira la préférence au sprint mais je pencherais pour Skjelmose, et peut-être un Mollema plus libre de tenter de partir en facteur en cas de supériorité numérique dans le final.

Pour la Cofidis, Martin est une bonne carte pour demain. A l’image d’un Quintana, il aura besoin d’arriver seul sur la ligne ou tout du moins avec des coureurs qui n’ont pas de réelle pointe de vitesse. Sa forme sur le GP La Marseillaise était vraiment impressionnante, et on peut raisonnablement penser qu’elle est toujours présente. Il devrait pouvoir suivre les attaques demain.

Wellens est un des hommes qui pourrait profiter du fait que le vent souffle de face dans la dernière ascension. Il réalise un très bon début de saison aussi, mais peut-être qu’il sera moins à son aise que des grimpeurs comme Quintana ou Martin. S’il parvient à basculer avec un petit groupe de tête, il a de bonnes chances d’être dans les plus rapides pour un sprint en côte sur la ligne. Son équipier Kron aurait pu aussi être une bonne carte sur cette étape, mais je ne sais pas s’il à la forme suffisante en ce début de saison pour s’imposer.

Enfin, je vais finir en citant un autre trio, celui de la FDJ. Madouas a montré de bonnes jambes sur sa course de reprise en tentant de sortir dans la dernière ascension sur cette première étape. Il n’est pas lent sur un sprint en côte et pourrait être une bonne chance de podium en cas d’arrivée en petit groupe. Pinot semble encore manquer de tranchant en ce début de saison, même si on a pu le voir se porter à l’avant plusieurs fois depuis la reprise. Storer est encore un peu plus effacé. Les 3 pourraient aussi bénéficier d’un final tactique.


Mes Choix

Je vais rester sur mon idée de base et aller dans le sens où un petit groupe basculerai ensemble dans le Col d’Eze. Là pourrait se mettre en place un final tactique et un homme pourrait en profiter comme il l’a mainte fois fait. Je pense bien sûr à Mollema. Il n’est certes pas lent, mais si des Wellens, Madouas ou Kron sont encore présent je ne le pense pas en mesure de les battre. Une attaque dans les tous derniers kilomètres pourrait faire mouche si le groupe met un peu trop de temps à s’organiser. Derrière, je mettrais Madouas et Wellens pour compléter le podium et régler le sprint du groupe de poursuivants.

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