Il Lombardia 2021 (239km)

Le moment tant attendu et redouté est arrivé. Les coureurs prendront le départ du Tour de Lombardie, cinquième et dernier Monument de la saison cycliste, demain matin. Cette course mythique signe aussi la fin de la saison pour beaucoup de coureurs, un repos bien mérité avant la reprise en février !

Pour la première fois depuis l’édition 2016, Il Lombardia partira de Côme pour arriver à Bergame au terme d’une route montagneuse avec près de 4 500m de dénivelé positif. Un nouveau parcours duquel disparaissent les fameux Sormano, et sa terrible descente, ainsi que le Civiglio. Les coureurs ne se verront pas pour autant offrir beaucoup de répit avec un parcours qui conviendra particulièrement aux grimpeurs cette année.

LE PARCOURS

Les choses sérieuses vont assez vite commencer sur ce 115ème Tour de Lombardie. Après seulement 30 kilomètres de course, les coureurs aborderont la première des 6 ascensions de la journée.

Le Passo del Ghisallo gravi depuis Asso. Une côte longue de plus de 8km à environ 4% de moyenne, l’endroit où la première échappée pourrait se former. La descente se fera en deux temps, une portion de faux plat montant venant la couper après 2km. La descente prendra fin au kilomètre 50 et l’entrée dans le village de Limonta.

Retour sur le plat pour une vingtaine de kilomètres, en partie le long du lac de Côme en direction du sud. Cette portion sera seulement coupée par une côte non répertoriée de 3km à 6.5% de moyenne, avant que la partie plane ne reprenne jusqu’à l’entrée d’Almenno San Bartolomeo, au kilomètre 93. A compter de ce moment, la course ne devrait plus compter beaucoup de temps morts.

Deuxième ascension de la journée, la Roncola sera aussi plus difficile. Près de 10km à plus de 6.5% de moyenne et toute une partie centrale (6km) et les pourcentages moyens oscilleront entre 7 et 9%. 17% au plus fort de la pente. Il y aura une portion de replat à l’entrée dans Roncola avant que la route ne s’élève de nouveau dans le dernier kilomètre. Avec un sommet à 135km de l’arrivée, il y a peu d’espoir que la grande bagarre commence ici, mais sait-on jamais !

Le sommet sera suivi de 5km en faux plat montant avant d’aborder la descente. Une descente longue de près de 10km dont le pied mènera quasi directement le peloton à la troisième ascension de la journée, au kilomètre 122.

L’ascension vers Berbenno est longue de 7km à 4.6% de moyenne. Une ascension roulante ou le pourcentage n’excèdera pas 8% au plus fort de la pente. Au sommet il restera 110km à parcourir. La descente qui suivra sera longue de 9km suivi par une portion de plaine suivie par une portion de plaine aussi longue.

A la sortie de San Pelegrino Terme au kilomètre 150 débutera l’ascension vers Dossena, qui sera la plus longue de la journée avec ses 11 kilomètres. La portion centrale le long de la crète se fera sur une route légèrement plus étroite, et à moins de 80km de l’arrivée on peut imaginer que le rythme se sera accéléré. Il ne faudra pas aborder cette ascension en mauvaise position pour être sûr de pouvoir réagir rapidement au cas où certains voudraient faire exploser les choses à l’avant.

La descente n’interviendra pas directement après le sommet de l’ascension, il y aura une portion de faux plat de quelques kilomètres seulement avant le début de l’ascension suivante.

9.5km d’ascension mais les 5km centraux ne sont que du faux plat. Ni trop longue ni très pentue, cette ascension pourra tout de même servir à creuser les écarts qui auront pu être crée dans l’ascension précédente. Les deux derniers kilomètres seront plus pentus à 7% de moyenne et un pic à 10%. La descente sera probablement un des points clé de la course.

Longue de près de 13km, elle sera rapide mais aussi très technique sur ses 7 premiers kilomètres. Un endroit qui devrait être utilisé par les meilleurs descendeurs du peloton pour mettre la pression sur leurs adversaires.

Après cette longue descente, suivie de 10km de faux-plat descendant, les coureurs iront chercher le pied de la dernière ascension de la journée, la plus difficile aussi.

Le Passo di Ganda sera long de 9.2km à 7.3% de moyenne, l’ascension la plus pentue de la journée. Les 6.5 premiers kilomètres seront relativement roulant avec des pourcentages moyens entre 5% et 7%. La partie la plus difficile interviendra 2km après le village d’Orezzo. La route sera alors beaucoup plus étroite et pentue, 9.8% de moyenne sur les 3 derniers kilomètres et une portion à 15% dans le dernier kilomètre. Un point clé de la course que cette ascension du Passo di Ganda. Il restera encore 32km de course à parcourir au sommet.

Au sommet, il y aura une succession de courtes descentes et replat avant d’entamer la “vraie” descente du col à la sortie de Selvino, kilomètre 212. C’est une nouvelle descente technique qui attend les coureurs, notamment sur les 6 premiers kilomètres après la sortie de Selvino.

Profil descente Passo di Ganda

Au pied de cette descente il y aura une portion plane et quasiment que en ligne droite pour rejoindre Bergame. Mais avant de rallier la ligne d’arrivée, il y aura une toute dernière difficulté à surmonter : le Bergamo Alta. Une courte côte, pentue, qui pourra permettre de faire la dernière sélection avant d’aller se jouer la victoire.

Cette côte comporte une section pavée de 300m passé la porte Garibaldi. A partir de ce point, la route se rétrécie et la pente se fait plus importante, une moyenne de près de 8% sur les 1 300 premiers mètres, avec une pente maximum à 12%.

Porte Garibaldi
Secteur pavé du Bergamo Alta

La pente se radoucie sur le sommet, 400m avant la bascule. Basculer avec quelques secondes d’avance ici pourrait être synonyme de victoire, ou en tout cas une belle option sera prise. Suivra une descente de 2.5km avant les 700 derniers mètres de course en ligne droite, sur du plat.

Dernière ligne droite

METEO

Des températures fraîches aux alentours de 15° toute la journée, un ciel menaçant et la pluie pourrait tomber dans la matinée à Côme, avant le départ de la course. Pour le reste, les coureurs devraient passer entre les gouttes. Des risques de brume dans la matinée dans les environs de Côme aussi. Si le temps venait à changer et s’avérait pluvieux tout l’après-midi, alors les cartes seraient rebattues !

Un vent très faible de Sud / Sud-est aux alentours de 5km/h qui ne devrait pas avoir une immense influence sur la course, attention tout de même à un final vent de face !

LES PRETENDANTS

On a pu le voir dernièrement, pour notre plus grand bonheur les courses se décantent de plus en plus loin, rendant le contrôle bien plus compliqué. Pour la dernière de l’année il y a de fortes chances que la tendance soit identique. Ce qui est nouveau c’est que ce sont parfois les leaders eux-mêmes qui lancent ces mouvements. La qualité des équipiers est alors encore plus primordiale pour ne pas abandonner son leader trop loin de l’arrivée, ou suivre les coups lancés de loin au delà de la simple “échappée matinale”.

LES FAVORIS

Roglic est le leader incontesté du team Jumbo Visma. Le récent vainqueur de la Vuelta se présente ici avec le statut d’immense favori. Seulement 3 jours de course pour le slovène depuis sa victoire en Espagne : un championnat du Monde en tant qu’équipier pour Mohoric, une victoire sur le Giro dell’ Emilia et une victoire sur Milan – Turin. Un enchaînement de fin de saison qu’il avait déjà réalisé il y a deux ans (Vuelta puis coupure jusqu’aux championnat du Monde, avant d’enchaîner avec des victoires sur le Giro dell’ Emilia et le Tre Valli Varesine) pour préparer Il Lombardia. Une course dont il prendra la septième place, piégé par son statut de favori. Cette année, le parcours lui convient parfaitement et le sprint plat ne sera pas en sa défaveur comparé à beaucoup de ses adversaires, si sprint en petit comité il devait y avoir. Il sera accompagné d’une équipe solide qui devrait être en mesure d’accompagner certains coups lointain. Sauf s’il décide lui-même de suivre les attaques lointaines, comme avec Bernal sur la Vuelta ou plus tôt dans l’année sur le Tour du Pays Basque avec Gaudu !

Le double vainqueur du Tour de France va s’aligner pour son premier Tour de Lombardie. Pogacar va tenter ici de décrocher son deuxième Monument après sa victoire sur Liège Bastogne Liège. Il a pris un mois de repos après sa 3ème place aux JO, et son retour a semblé compliqué. Gardons en tête que je parle de “retour compliqué” car il est l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand, talent du cyclisme actuel. Décroché à la pédale par Alaphilippe et Cosnefroy sur le GP de Plouay, 5ème des championnats d’Europe certes mais n’a pu suivre le mouvement décisif, 37ème des championnats du Monde, mais ce sont surtout ses wheelies sur le Giro dell’ Emilia la semaine dernière qui laissaient penser que Tadej était en roue libre sur sa fin de saison. Tadej s’est cependant remis la tête à l’endroit sur les deux dernières semi-classique italiennes : 3ème des Tre Valli et 4ème de Milan – Turin. Il lui aura manqué un petit quelque chose ces deux fois, mais une chose est sûre, il donnera tout demain. Lui aussi trouvera un parcours à sa convenance, et il est probablement un des plus rapide en cas de sprint en petit comité. Attention tout de même, il a lui-même annoncé qu’il n’était pas dans sa forme de ce printemps, peut-être trop juste face à un Roglic.

La Deceuninck se présente ici avec une très bonne équipe, et plus d’un leader potentiel. Commençons tout d’abord par le récent champion du Monde, Alaphilippe qui prendra part à son quatrième Tour de Lombardie. Second en 2017, il n’avait pu suivre Nibali dans le Civiglio m’ais s’était extirpé du peloton pour aller cherche le podium. Auteur d’une véritable démonstration de force en attaquant pas moins de 5 fois dans les 50 derniers kilomètres sur les championnats du Monde, la forme est semble bien là, surtout que Julian sait timer ses picks de forme pour ses objectifs. Est-ce que le Tour de Lombardie figure sur sa liste comme la 1ère étape du TDF, la Flèche ou les championnats du Monde ? Cette année, le parcours convient plus à des grimpeurs ayant un bon punch que l’inverse, ile est donc logique qu’il n’en soit pas favori. Des cols moyennement longs, aux alentours de 25 minutes d’ascensions, où il aura fort à faire si les grimpeurs attaquent. De plus, comment a t-il géré les deux semaines post-championnats ? N’aurait-il pas en un sens déjà la tête à 2022 ? On l’a vu lâcher dans le final de Milan – Turin, peut-être pour se préserver ou tout simplement car les grimpeurs devant étaient trop fort pour lui. Mauvaise nouvelle, ils seront tous là demain.

Evenepoel, vainqueur du Tour de Belgique, du Danemark et de la Coppa Bernocchi, réalise une fin de saison canon. Le jeune belge revient sur la course qui aurait pu mettre fin à sa carrière l’année dernière, voire pire. Revenu à la compétition seulement en mai 2020, Remco n’aura pas tardé à se remettre en selle après un Giro très compliqué, où ses lacunes en descente ont été exposées. Des lacunes qu’il semble avoir corrigé depuis mais il y en a une, et pas des moindre, qui reste : son sprint. Evenepoel est condamné à arriver seul s’il veut espérer l’emporter. Et les numéro solo au long court sont sa marque de fabrique. Mais dans une course comme celle de demain si importante, tout le monde l’aura à l’œil et il semble impensable qu’on lui laisse le champ libre. Est-ce que les leaders eux-mêmes réagiront s’ils tentent de sortir très loin, ou enverront-ils leurs lieutenants ? A n’en pas douter, il devrait de nouveau être utilisé comme le “dynamiteur” par la DQS.

Troisième leader et à mon sens la meilleure chance du Wolfpack d’accrocher un bon résultat, Almeida. Le portugais réalise lui aussi une excellente fin de saison avec ses victoires sur le Tour du Luxembourg et de Pologne. Paradoxalement ou non, son déblocage est survenu juste après l’officialisation de son départ de la QuickStep. Il a lui-même déclaré se sentir fatigué après cette longue saison (près de 70 jours de courses pour Joao). Lui restera t-il assez d’essence pour jouer les premiers rôles samedi, lui qui avait abandonné lors de l’édition 2020 ? Relativement décevant sur les championnats d’Europe et dans une moindre mesure lors des championnats du Monde, Joao a vite redressé la barre sur le Giro dell’Emilia en décrochant la deuxième place derrière un Roglic injouable. Il prend aussi la troisième place sur Milan – Turin, revenant sur Pogacar dans les derniers hectomètres pour sprinter pour le podium. Le portugais ne lâche jamais rien et possède cette faculté à toujours revenir quand on le crois définitivement distancé (sauf sous la pluie). En cas de sprint en petit comité demain, une place sur le podium à minima l’attend.

Dernier des grands favoris pour demain, Adam Yates. Le britannique sera le leader des grenadiers pour cette course. Déjà 5 participations pour Adam qui n’aura jamais réussi à ramener mieux qu’une 15ème place en 2019. Mais cela pourrait changer cette année avec ce nouveau parcours. Si Yates n’a pas énormément couru en 2021 en comparaison à ses adversaires, il aura souvent répondu présent mais à chaque fois un peu en deçà des attentes (sauf sur le Tour de Catalogne). Ses principaux ennemis cette année auront été les slovènes qu’il n’aura jamais réussi à battre, ce qui a de nouveau été le cas cette semaine sur les classiques italiennes. Peut-il inverser la tendance demain ? 1 mois sans compétition depuis sa 4ème place au général de La Vuelta, il signe son retour par une 4ème place sur le Giro dell’ Emilia mais surtout deuxième de Milan – Turin. Il était le plus fort derrière Roglic, de bonne augure pour lui.Il a lui-même confirmé que les sensations étaient bonne et qu’il serait en mesure de tout donner sur le Tour de Lombardie.

LES OUTSIDERS

Moscon réalise une bonne saison, lui dont le départ vers Astana a été acté récemment, sa 4ème place sur Paris – Roubaix en témoigne. Un P-R qu’il aurait dû remporter sans cette malencontreuse crevaison. Gianni performe régulièrement sur les courses d’un jour, en particulier les plus difficiles à gros enjeux : 4è et 5è de P-R; 4è et 5è des championnats du Monde et 3ème du Tour de Lombardie 2017. Ses capacités en montagne se sont améliorées, ce qui pourrait lui permettre de jouer ses chances demain. Mais avec tous les efforts consentis il y a 7 jours, aura t-il assez d’énergie lorsque les choses sérieuses vont commencer ? Il n’en reste pas moins un très bon plan B côté INEOS. Moins surveillé que Yates, pas sûr que les leaders lui roulent dessus s’il décide d’attaquer.

S’il est une équipe qui a impressionné cette année, c’est bien la Bahrain victorious. 2 podium sur les GT et une trentaine de victoires dans l’année, avec 10 coureurs différents. Aucun des coureurs alignés demain ne peut prétendre au statut de favori mais avec eux, on ne sait jamais ! Il y aura notamment Mohoric, qu’on sait capable de très grand numéro solo. Il ne faudra pas lui laisser 20 secondes. On peut aussi citer Williams qui sort de 2 saisons minées par les blessures mais qui semble revenu au sommet de son art, d’après ce qu’on a pu voir sur la CRO Race.

Depuis son retour à la compétition, Gaudu a signé quelques résultats intéressants avec en point d’orgue sa victoire sur la dernière étape du Tour du Luxembourg. Si ses deux T10 sur les Tre Valli et Milan – Turin sont encourageant cela montre aussi que pour le moment il lui en manque encore un peu pour accrocher les meilleurs. Cependant, il ne faut pas l’éliminer d’office pour autant. Il est tout à fait capable d’impressionner et en cas de sprint en petit comité il aura ses chances à défendre (comme sur Liège Bastogne Liège David, pas comme aux JO!)

Woods aura aussi réalisé une bonne saison à 34 ans. Cette année le canadien semble avoir passé un cap sur les ascensions plus longues tout en conservant ses qualités sur les pentes plus courtes et plus pentues. Sa campagne italienne du mois d’octobre rassure sur son état de forme même si lui aussi est apparu un ton en dessous de Roglic et Almeida. Attention à Michael dans le Bergamo Alta à 3km de l’arrivée, des pourcentages qui conviennent à ses qualités, il ne faudra pas se regarder trop longtemps s’il décide de tenter sa chance.

Le team Trek se présente avec deux anciens vainqueurs du Tour de Lombardie : 2015 et 2017 pour Nibali, 2019 pour Mollema. L’italien a réalisé une saison plus que moyenne, embellie la semaine dernière par sa victoire sur le tour de Sicile, à domicile. Quand on compare à la forme affichée par les favoris, Vincenzo est probablement deux crans en dessous actuellement. Mais son sens tactique peut lui permettre de pallier à certaines lacunes. il devra anticiper s’il veut avoir une chance, et la longue descente technique pourrait être son salut. En parlant d’anticipation, qui de mieux placé que Bauke ? Le néerlandais est le spécialiste des attaques victorieuses. Le pire dans tout ça ? Tout le monde le sait, depuis des années, et on le laisse faire à chaque fois ! Le coup de 2019 sera difficile à reproduire sur ce parcours.

S’il est un homme qu’il ne faut jamais enterrer, c’est bien Valverde. A 41 ans il est encore capable de bons résultats. En 2021 sur les grands rendez-vous sur les courses d’un jour : 5ème de l’Amstel, 3ème de La Flèche, 4ème de Liège Bastogne Liège. Il Lombardia est une course qui lui convient mais qui s’est toujours refusée à lui: 3 fois second, une fois 4ème, une fois 6ème et une fois 11ème sur ses 6 dernières participations. Il est tout juste revenu de blessure de la Vuelta en remportant une étape du Tour de Sicile et signant la deuxième place au général. Une 10ème place sur Milan – Turin, bon résultat mais pour le moment insuffisant pour prétendre à la victoire demain.

Enfin, Dan Martin. L’irlandais peut-il décrocher une deuxième sacre ici pour la dernière course de sa belle carrière ? Difficile, mais il a des raisons d’espérer, lui qui détient 5 T10 sur cette course. un cran en dessous des favoris, comme on a pu le voir sur le Giro dell’ Emilia, il faudra que les planètes s’alignent pour Dan demain.

A SURVEILLER

Quelques hommes dont les chances d’accrocher ne serait-ce qu’un podium sont faibles mais sur lesquels je garderai tout de même un œil attentif.

Chaves : il est le dernier à s’être imposé sur le Tour de Lombardie à Bergame, en 2016. Il disposait alors au sprint de Rosa et Uran. Bon début de saison 2021 pour le colombien mais bien plus discret depuis cet été. Dans la même logique, il faudra garder un œil sur Uran.

Powless : Au delà d’Uran, ce sera surtout Powless que je surveillerai côté EF. De très bons résultats depuis fin juillet avec sa victoire sur la Klasikoa et plus récemment sa 5ème lors des championnats du Monde. Plus en retrait sur les classiques italiennes, baisse de forme ou réserve d’énergie ?

Rota : Le coureur local aura à cœur de bien faire demain. Un coureur très intéressant dans une équipe qui l’aura été tout autant en 2021. Lorenzo connait le moindre virage de ce parcours, y compris les descentes. D’après ses dires, la Passo di Ganda est une de ses ascensions favorites et semble très confiant. Tout comme son DS qui a déclaré qu’un Top 10 ne serait absolument pas utopique. Mon gros outsider pour une place sur le podium. Sa 4ème place sur la Klasikoa est un exemple de ses qualités, et ses 3 récents T10 sur les classiques italienne montre que la forme est là.

MES CHOIX

Il y a deux ans, Roglic était déjà immense favori du Tour de Lombardie mais s’était fait piéger par Mollema puis enterré par ses autres adversaires. Cette année, avec un Remco en forme, il y a de grandes chances que la DQS tente de faire sauter la course de loin. Et si Evenepoel sort dans le Dossena (ou pire, dans la Roncola), il ne faudra pas trop tergiverser. Je m’attends à une course qui se décante de loin et dans une course d’anticipation des surprises sont possibles. Il y a peu de scenario où je vois Roglic battu, un statut de grand favori justifié à mes yeux. Mais je ne minimiserai pas les chances de ses adversaires, et chez la DQS c’est Almeida qui me plaît beaucoup dans un scenario où les favoris se joueraient la gagne. Yates grimpe excellement bien, mais s’il arrive dans un groupe avec ses principaux adversaires, il ne les battra pas. On a pu voir cette année que les Monuments sont certes des courses difficiles mais qui ne reviennent pas toujours à l’immense favori : Stuyven sur MSR, Asgreen sur le Ronde et Colbrelli sur P-R. Et si un outsider venait piquer la vedette aux autres en anticipant par exemple au sommet du Ganda ? Rota et Powless en outsider, et le choix du coeur Nibali.

  • Roglic @ 3 (0.5%)
  • Almeida @ 12 (0.15%)
  • Rota @ 250 (0.05%)
    • T3 @ 50 (0.05%)
  • Powless @ 100 (0.05%)
    • T3 @ 20 (0.1%)
  • Nibali @ 34 (0.1%)

Un avis sur « Il Lombardia 2021 (239km) »

  1. Difficile en effet de passer outre Roglic, mais la DQS a une belle carte à jouer avec cette équipe. A eux de prendre l’initiative à partir du km 100 !

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