L’heure que les fans de vélo et tous les autres attendent est enfin arrivée : Le Tour de France démarre ce samedi 26 juin de Brest. 3 semaines de course intense où les favoris tenteront de décrocher un des graals du monde cycliste, le maillot jaune.
Afin de mieux appréhender ce qui nous attend, ou plutôt ce qui attend les coureurs, un petit tour des 21 étapes s’impose.
26 juin – Etape 1 : Brest – Landerneau (198km)

Un début de Tour pour le moins compliqué ! 6 côtes répertoriées, mais c’est bien évidemment le final qui attire l’œil. L’ascension de la Côte de la Fosse aux Loups (3km à 5.7%) sera le juge de paix de la journée, et couronnera le premier porteur du maillot jaune de cette édition. Avec un final difficile, et si la Fosse aux Loups devrait voir un puncheur/sprinter (ou l’inverse) s’imposer, il faut noter que la partie la plus pentue se situe au pied, les derniers hectomètres étant beaucoup plus plat (sous les 2%).
27 juin – Etape 2 : Perros Guirec – Mûr de Bretagne (183km)

Un profil accidenté assez semblable à celui proposé lors de la première étape. La double ascension de Mûr de Bretagne, à 15km de l’arrivée pour la première, et la seconde fois sur la ligne d’arrivée, en point d’orgue. La seconde ascension sera abordée quasiment à l’arrêt après un faux-plat montant et un virage à 90° à droite, attention au placement pour ne pas se retrouver piégé !
28 juin – Etape 3 : Lorient – Pontivy (183km)

Si les deux premières étapes risquent d’être trop compliquées pour eux, les sprinters et leurs équipes seront à l’affût pour maintenir un écart gérable avec les échappés. Premier sprint massif à prévoir sur cette troisième étape.
29 juin – Etape 4 : Redon – Fougères (150km)

Dans la veine de la troisième étape, cette quatrième étape devrait selon toutes vraisemblances sourire aux hommes rapides du peloton. Une étape courte et plane à côté de laquelle ils ne voudront pas passer pour décrocher une victoire sur le Tour.
30 juin – Etape 5 : Changé – Laval (c.l.m 27km)

Après plusieurs étapes planes viendra le temps du premier test pour les favoris à la victoire finale. Un départ avec une succession de petites côtes sur les 4 premiers kilomètres avant que la route ne s’aplanisse. Les spécialistes pourront alors faire parler leurs jambes. Un parcours peu technique jusqu’à l’approche de la ligne d’arrivée dans Laval et un enchaînement de quelques virages. Les grimpeurs visant le général espèreront que le débours ne sera pas trop important à l’arrivée.
1 juillet – Etape 6 : Tours – Châteauroux (161km)

De peur de nous ennuyer avec des étapes vallonnées, l’organisation décide de nous gratifier de ce qui s’apparente à première vue au troisième sprint massif de ce Tour, tout ça dans la première semaine de course. On espèrera un peu de vent pour pimenter les choses…
2 juillet – Etape 7 : Vierzon – Le Creusot (249km)

Une “classique” en plein milieu du Tour ? C’est ce qui semble être proposé aux coureurs sur cette septième étape. Près de 250km, et un enchaînement de côtes sur les 100 derniers kilomètres. Un terrain de jeu idéal pour les baroudeurs à la recherche d’une victoire d’étape sur ce Tour, ou un puncheur qui voudra profiter de la dernière côte pour tenter sa chance !
3 juillet – Etape 8 : Oyonnax – Le Grand Bornand (151km)

Pour cette huitième étape, le Tour va prendre de l’altitude avec son entrée en haute-savoie. Un départ en côte puis un terrain vallonné jusque dans les 50 derniers kilomètres. A partir de ce point, 3 côtes et cols vont s’enchaîner, pas nécessairement longs, mais assez pentus pour faire quelques dégâts ! L’arrivée ne sera pas jugée en haut de la Colombière (7.5km à 8.5%), mais après la descente, ce qui me laisse penser que cette étape pourrait revenir aux échappés ! La bataille pour le maillot à poids commencera ici.
4 juillet – Etape 9 : Cluses – Tignes (145km)

Incroyable mais vrai, une seconde étape de montagne d’affilée, et celle-ci arrive en altitude ! Une étape courte, la veille de la première journée de repos, qui promet d’être nerveuse. Après l’enchaînement du Col du Pré et du célèbre Cormet de Roselend, les coureurs devront affronter la longue (mais pas si pentue) ascension vers Tignes, à 2 100m d’altitude. Si elle n’a pas eu lieu la veille, cette étape devrait être l’occasion d’une première explication entre favoris.
5 juillet – 1ère journée de repos
6 juillet – Etape 10 : Albertville – Valence (191km)

Normalement peu de suspens sur cette 10ème étape, promise aux sprinters du peloton. Un lendemain de journée de repos assez calme pour les spectateurs.
7 juillet – Etape 11 : Sorgues – Malaucène (199km)

Une date à inscrire dans les agendas ! Ce 7 juillet, le peloton devra gravir non pas une fois, mais bien deux fois le Ventoux ! Une première fois par Sault, son versant le plus long mais moins pentu, une seconde fois par Bédoin, son versant historique. L’arrivée ne sera pas jugée au sommet, mais au pied de sa descente, du côté de Malaucène. Une arrivée atypique qui devrait engendrer quelques modifications de stratégies, mais qui nécessitera surtout d’être bon descendeur.
8 juillet – Etape 12 : Saint Paul Trois Châteaux – Nîmes (160km)

Un sprint massif en prévision sur ce Tour 2021, pour changer.
9 juillet – Etape 13 : Nîmes – Carcassonne (220km)

Les occasions de sprint massif ne manqueront pas sur ce Tour, est-ce que les équipes de sprinters voudront rouler 220km derrière une échappée de baroudeurs ? Etape facile à contrôler, une victoire sur le Tour se refuse rarement, on devrait assister à un sprint.
10 juillet – Etape 14 : Carcassonne – Quillan (184km)

Une étape vallonnée pas assez sélective pour le classement général mais trop compliquée pour les sprinters : les ingrédients parfait pour les baroudeurs du peloton ! La bataille promet d’être rude pour prendre la bonne, le départ étant relativement plat. Le dernier écrémage au sein de l’échappée aura lieu dans le Col de Saint-Louis à 16km du but, avant la descente roulante vers Quillan.
11 juillet – Etape 15 : Céret – Andorre la Vieille (192km)

Une nouvelle étape qui aurait mérité un final au sommet, mais cela ne semble pas être le parti pris des organisateurs du Tour cette année. L’échappée pourrait profiter du Col de Fourtou dès le départ pour se former, mais il est probable que les équipes des favoris décident de contrôler assez tôt. 4 ascensions répertoriées dans les 100 derniers kilomètres dont un passage à 2 400m d’altitude ! Une étape éprouvante à plus de 4 500m de dénivelé positif, qui devrait revenir à un des prétendants à la victoire finale.
12 juillet – 2ème journée de repos
13 juillet – Etape 16 : Pas de la Case – Saint Gaudens (169km)

Jamais simple les lendemains de journée de repos, et pourtant il va falloir affronter cette étape “toboggan”. 3 cols répertoriés pour créer les différences, mais aussi assez de vallée, ce qui n’avantagera pas forcément les plus purs grimpeurs du peloton. A 7km de l’arrivée, une côte de 800m à plus de 8% pourrait permettre à un puncheur au sein de l’échappée de faire la différence et s’isoler. Une étape pas assez sélective pour les prétendants à la victoire finale, et donc parfaite pour une échappée de costauds.
14 juillet – Etape 17 : Muret – Saint Lary Soulan (178km)

Peut-être l’étape reine de ce Tour 2021. S’il n’y a rien à signaler sur les 115 premiers kilomètres, l’étape sera toute autre sur les 60 derniers kilomètres avec l’enchaînement de Peyresourde, Azet et enfin l’arrivée au sommet du Col du Portet. Une étape facile à contrôler avant l’arrivée dans les cols, destinée à être remportée par un des favoris au général, ou bien un excellent grimpeur qui sortirait dans les pentes du Portet que les leaders n’iraient pas forcément chercher !
15 juillet – Etape 18 : Pau – Luz Ardiden (130km)

Une étape courte et nerveuse de 130km. 76km de plat avant l’enchaînement Tourmalet / Luz Ardiden. Une nouvelle fois, les leaders au classement devraient se jouer la victoire sur les pentes de Luz Ardiden. La dernière chance pour les grimpeurs de tenter de reprendre du temps avant le contre-la-montre deux jours plus tard.
16 juillet – Etape 19 : Mourenx – Libourne (207km)

Une nouvelle étape promise aux sprinters sur le papier. Tout dépendra du nombre de sprinters encore en course, et surtout si la lutte pour le maillot est encore ouverte ou non. Autrement, les équipiers rouleurs pourraient avoir leur bon de sortie !
17 juillet – Etape 20 : Libourne – Saint Emilion (c.l.m 30.8km)

Pas de Planche des Belles Filles cette année, un contre-la-montre bien plus taillé pour les rouleurs que les grimpeurs. Quelques petites côtes le long du parcours, mais rien d’incroyable. Si les écarts sont minimes en haut du classement général, on pourrait y voir un retournement de situation. Ce c.l.m méritera qu’on s’y attarde plus longuement plus tard.
18 juillet – Etape 21 : Chatou – Paris (108km)

La traditionnelle arrivée sur les Champs-Elysées pour mettre un terme à ce Tour 2021. Cette étape devrait une nouvelle fois couronner un sprinter.
MON AVIS
Trop de sprint, pas assez d’arrivées au sommet. De manière générale, je suis assez déçu du parcours proposé cette année, qui compte 7 à 8 sprints massifs. Il en faut effectivement pour tout le monde, mais seulement 3 arrivées en altitude, vraiment peu pour un Grand Tour.
On peut aussi espérer que sur certaines étapes de plaine le vent vienne jouer les éléments perturbateurs ! Mais cela, nous ne le saurons que la veille des étapes.
Les 2 premières étapes étaient pourtant prometteuses avec des arrivées punchy, mais le soufflé retombe finalement assez vite en première semaine, avant de redevenir bien plus intéressant à l’approche de la première journée de repos.
Près de 60km de contre-la-montre sur le Tour, une mauvaise nouvelle pour les grimpeurs moins bons rouleurs qui visent le général. Le nombre d’arrivée en descente ne sera pas non plus forcément à leur avantage. Il faudra être aussi bon grimpeur, que descendeur et rouleur pour s’imposer cette année. En espérant que les contre-la-montre forceront les plus purs grimpeurs à se découvrir d’avantage !
La troisième semaine sera primordiale, avec les deux étapes reines et le contre-la-montre. C’est souvent le cas bien évidemment, mais encore plus cette année où les occasions de creuser dans une arrivée au sommet seront beaucoup plus limitées.