200km absolument plat, comme rarement on a pu le voir sur un Grand Tour.
LE PARCOURS
La route ne présente aucun intérêt en soi, passons directement à ce qui nous intéresse : les derniers kilomètres de l’étape.

Après un virage à gauche à 4.2km de l’arrivée, puis une large courbe sur la droite aux 3 400m, la dernière ligne droite sera longue de près de 3km, sur une large route.

Le virage aux 3 400m. Je ne sais pas s’il sera à prendre uniquement par la droite ou la gauche. Si par la droite, gros rétrécissement de la route à prévoir.

Le premier rond-point de la ligne droite, placé à 2.7km de l’arrivée. Il devra se prendre par la droite de la route. La gauche aurait été moins dangereuse, mais comme on peut le voir sur le profil du final, c’est indiqué ainsi.

Aux 900m nouveau gros rétrécissement à prévoir sous ce pont. A ce point de la course, il sera primordial d’être placé dans les premières positions. Il sera très facile de perdre des places à cet endroit, mais bien compliqué de les récupérer sans y laisser des forces.

Dernier rond-point aux 700m. Une grande-courbe à prendre par la droite.

Les 600 derniers mètres se feront sur cette ligne droite bien large.
METEO
La pluie ne devrait normalement pas s’inviter à la fête demain.
Concernant le vent, il proviendra du Sud-Ouest, aux alentours de 10-12km/h. Cela signifie qu’il soufflera sur le côté gauche du peloton pendant une bonne partie de la course, du départ jusqu’à Mantova au kilomètre 155. Les 45 derniers kilomètres se feront vent de dos, ainsi que le sprint.
Concernant les possibilités de bordures, j’y crois assez peu. La direction du vent semble être bonne, avec des vents de côté à trois-quarts, mais d’un, je ne pense pas qu’il soufflera assez fort, et deux, qui voudra forcer ? Aucune équipe de leader n’a profité de la 12ème étape et ses 4500m de D+ (mis à part la Trek) pour durcir la course. Il serait assez cocasse de le faire sur l’étape la plus plate du Giro, la veille du Zoncolan. A moins que Remco ne veuille tenter de récupérer une seconde cruciale sur Bernal. On ne voudra pas épuiser ses équipiers avant cette journée cruciale.
LES PRETENDANTS
Qui pour s’imposer au terme du sprint massif de Vérone ? A la vue du final et de cette très longue ligne droite, avoir un long train sera primordial.
Excellent depuis le début du Giro, le train de la Cofidis me semble être le meilleur pour demain. Consonni réalise un travail incroyable pour Viviani à chaque fois, et il n’y a pas de raison que cela diffère demain. Elia a semblé un peu court malheureusement. Mais, avec les départs de Merlier et Ewan, le fenêtre s’ouvre pour l’ancien champion d’Italie. De points important à noter, l’étape arrive à un peu moins de 20 kilomètres de chez lui et on a appris qu’il sera le porte drapeau de la nation italienne aux JO. Les astres seront alignés demain, à Viviani de concrétiser.
Lors des 2 sprints massifs (où tous les sprinters étaient présents) Nizzolo a pris par deux fois la deuxième place : une fois derrière Merlier, une fois derrière Ewan. Ni l’un ni l’autre ne seront là demain. Une occasion en or pour l’italien de décrocher cette victoire sur le Giro qui lui manque tant. Ne disposant pas d’un train pouvant le guider, il devra naviguer et choisir les bonnes roues dans les derniers kilomètres. Il a la puissance nécessaire pour aller la chercher si le placement est bon.
Gaviria a semblé revenir en forme, prenant une belle deuxième place lors du dernier sprint. Mollano réalise un gros travail pour lui (quand il ne le bloque pas contre les barrières). Quelle version de Gaviria aurons nous sous les yeux demain ?
Heureusement pour Groenewegen, pas l’ombre d’un pont d’autoroute pour le décramponner du peloton. A 100%, il serait sans discussion possible le plus rapide ici. Mais il ne m’a pas du tout impressionné depuis le début. Le manque de compétition risque de se faire de plus en plus sentir dans les jambes, avec la fatigue accumulée ces deux dernières semaines.
Sagan et Cimolai sont rapides, mais sur ce type d’étape et de final, je ne pense pas qu’ils puissent rivaliser avec la puissance des hommes cités ci-dessus.
Cette étape plate devrait permettre à Moschetti de jouer ses chances dans le final. Un sprinter très puissant qui a fini deux fois 6ème lors des sprints massifs. Un ton en dessous du haut du panier, la victoire semble trop compliqué. Mais il sait accroché la bonne roue, et un podium pourrait s’ouvrir à lui.
MES CHOIX
On prend les mêmes et on recommence. Je pars sur les 2 sprinters qui ont obtenu les meilleurs résultats sur cette course lorsque la route était plate : Nizzolo et Viviani. L’un sachant naviguer dans les roues, l’autre disposant du meilleur train. Outsider Moschetti pour un Top 3.
- Double chance Nizzolo/Viviani @ 2.60 (0.6%)
- Moschetti T3 @ 4 (0.25%)