Les Equipes Engagées
soudal – quick-step
La Quickstep s’aligne sur le Giro avec un objectif clair et précis : la conquête du maillot Rose. L’équipe est construite autour de son leader unique Remco Evenepoel, co-favori de l’épreuve cette année. Le champion du Monde a remporté son premier Grand Tour l’année dernière et compte bien aller accrocher le Giro à son palmarès pour sa deuxième participation. Le belge pourra compter sur une solide équipe autour de lui en montagne avec Cattaneo – Van Wilder – Vervaeke et Hirt. Une équipe déjà vue à l’œuvre cette année, de manière plus que convaincante. Le belge sait qu’il devra prendre un maximum de temps sur les chronos où, parmi les favoris, il est le meilleur dans l’exercice.
AG2R
AG2R vient sur le Giro avec quelques ambitions au général. Une équipe en partie articulée autour de son leader Paret-Peintre qui visera un top 15 / top 10 sur la course. Le second objectif de l’équipe est bien entendu la victoire d’étape. AG2R pourra notamment compter sur Vendrame, passé à un mauvais virage près l’année dernière.
Alpecin
Une équipe principalement articulée autour de leur sprinter, Kaden Groves. Il aura avec lui Krieger, Sinkeldam et Sbaragli pour l’emmener sur les sprints, en faisant un des meilleurs trains sur ce Giro. Oldani avait remporté une étape en échappée l’année dernière. Lui et Conci pourront de nouveau jouer leur carte sur les étapes pour baroudeurs.
ASTANA
Une équipe en chasse de victoire d’étape. Après le départ de Lopez, certains se demandaient si Dombrowski pouvait reprendre ce rôle de leader sur les Grands Tours. Discussions auxquelles l’américain a vite mis un terme en déclarant ne pas se sentir capable de viser un podium et de préférer continuer à jouer les étapes. Pour les sprints, Astana comptera sur Cavendish. Cependant, le britannique risque de manquer cruellement de soutien lors des sprints massifs, et sa saison n’a pas forcément été encourageante jusqu’ici. Battistella et Velasco seront aussi deux belles cartes pour jouer les victoires lors des étapes pour baroudeurs sur ce Giro.
BAHRAIN
La Bahrain se présente avec un beau quatuor de grimpeurs : Buitrago – Caruso – Haig et Mäder. Dans le lot, 3 d’entre eux ont déjà remporté une étape entre le Giro 2021 et 2022. Pour le général, Jack Haig est annoncé comme leader par l’équipe. L’australien vise un top 5 et semble presque résigné à ne pas pouvoir jouer mieux que la 3e place, si on en croit les déclarations de Pellizotti. Buitrago, Caruso et Mäder seront donc en support, mais on peut imaginer qu’ils ne sacrifient pas à 100% non plus. Bahrain doit encore avoir en tête la 2e place au général de Caruso sur le Giro 2021, alors qu’il avait pris le départ en tant que lieutenant de Landa. Haig, Caruso et Buitrago semblent tout de même dans un état de forme plus avancé que Mäder, Damiano pourrait bien faire office de “leader de rechange” si besoin une nouvelle fois.
BORA
Le dernier vainqueur du Giro, Jay Hindley, ne sera pas au départ cette année. Bora aligne tout de même une équipe intéressante avec deux cartes à jouer pour le général. Vlasov est le premier de ces 2 leaders. Après un début de saison bien plus timide que ce qu’il a montré l’année dernière, le russe semblait aller de mieux en mieux sur le Tour des Alpes avant son retrait. Peu de signes laissant miroiter un podium au général à quelques jours du début du Giro, même si je ne le sortirais pas du jeu pour autant.
Kämna a décidé de se tester sur les CG cette année, et le Giro sera sa première chance. Excellent grimpeur, il est encore allé chercher une victoire sur le Tour des Alpes. Reste à savoir s’il aura la caisse pour tenir 3 semaines à jouer le classement. Sans être des références dans l’exercice chronométré, les deux s’y défendent plutôt pas mal, ce qui leur laissera espoir d’être dans le jeu jusqu’au bout.
COFIDIS
Une équipe tournée vers la chasse aux étapes. On peut citer notamment Consonni et Cimolai pour les sprints, même s’il y aura fort à faire dans ce domaine. On peut aussi regretter l’absence d’un Victor Lafay qui aurait eu quelques étapes à se mettre sous la dent. L’équipe semble manquer un peu de profondeur pour un Grand Tour.
EF EDUCATION
Uran et Carthy devraient jouer le général sur cette épreuve. Si le colombien n’a pas forcément montré grand chose en ce début de saison, Carthy a lui semblé monter en pression au fur et à mesure de ses courses. On a pu le voir récemment sur le Tour des Alpes qu’il termine à la 2e place, les jambes sont bonnes. Il fait partie de ces grimpeurs qui doivent regarder la 3e semaine du Giro avec envie ! La sensation de ce début de saison, Ben Healy, sera aussi de la partie. Si la forme est toujours au top, il sera un candidat sérieux pour les victoires d’étapes en échappée !
EOLO KOMETA
EOLO fait partie des 3 équipes ayant reçu une Wild Card pour participer au Giro. Pro Team, son effectif n’est bien entendu pas le plus profond du plateau, mais ils auront tout de même des cartes intéressantes. Fortunato tout d’abord, leader de l’équipe et en excellente forme actuellement. Il a décidé cette année de se concentrer sur les victoires d’étapes et pourquoi pas le maillot du grimpeur. Albanese sera aussi de la partie pour les sprints. Un ton en dessous que les meilleurs purs sprinters, il est certainement celui qui passe le mieux la montagne tout en pouvant garder une belle pointe de vitesse.
BARDIANI
Ce Giro marquera la 46e participation de l’équipe Bardiani. Une équipe qui comme à son habitude cherchera à se glisser dans toutes les échappées pour tenter de ramener un résultat. Un début de saison encourageant, avec de beaux résultats, qui va donner confiance à l’équipe. Leur dernière victoire ici remonte à 2016 avec Ciccone. Seront à suivre en particulier dans cette équipe Mulubrhan, vainqueur du Tour du Rwanda, et Covili. Fiorelli pour les sprints.
GROUPAMA – FDJ
Comme annoncé en début de saison, Pinot va doubler Giro et Tour cette année. Un dernier baroud d’honneur pour celui qui prendra sa retraite à la fin de la saison. Sa très bonne prestation sur la dernière étape du Tour de Romandie a prouvé qu’il possède toujours ses jambes d’excellent grimpeur. Il n’est pas impensable de le voir dans le match pour une victoire d’étape en deuxième moitié de Giro. Il semble vouloir rester le plus possible au contact des leaders dans l’optique du général. Avec les nombreux kilomètres contre-la-montre au programme, Küng a choisi de s’aligner sur le Giro. Dans le viseur du vice-champion du monde de l’exercice : le chrono d’ouverture et celui de la 9e étape.
INEOS
Les Grenadiers ne vont pas venir sur le Giro pour faire de la figuration. Bien sûr, sur le papier, aucun de leurs hommes ne semble en mesure de battre à la pédale les monstres que sont Roglic et Evenepoel. Cependant, un Grand Tour dure 3 semaines et tout peut arriver, en particulier sur le Giro. Geoghegan Hart en est la preuve vivante. En forme, le britannique s’aligne ici avec un statut de co-leader qu’il partage avec Thomas.
Ne vous fiez pas aux récents résultats de G, il y a fort à parier qu’il sera au top de sa forme sur le Giro. Le gallois a un compte à régler avec cette course. Le vétéran aura un avantage sur son équipier au moment des contre-la-montre où il perdra moins de temps sur la paire Remco / Roglic. En parlant de contre-la-montre, Ganna fait aussi son retour sur le Giro avec en tête le maillot rose au soir de la première étape et le chrono de 35 km.
INTERMARCHE
Pas d’ambitions au général, mais Intermarché ne dirait pas non au maillot rose en début de Giro ! La formation belge pourra notamment compter sur Taaramae et Rota pour prendre les bons coups et tenter d’aller décrocher une victoire d’étape. Bonifazio, récent vainqueur d’étape sur le Tour de Sicile, sera la carte sprint de l’équipe.
ISRAEL
Arrivé dans l’équipe sur le tard, Pozzovivo sera le leader du Team Israel PremierTech. Comme à son habitude, le vétéran italien visera de nouveau un top 10 au général, après sa 8e place l’année passée. Si en général l’équipe n’est pas la plus attrayante, cela tend à changer avec un rajeunissement de son effectif (paradoxale avec l’arrivée de Pozzovivo). Il faudra garder un oeil sur les performances de Riccitello et Frigo qui devraient se faire les jambes en échappées pour leur premier Grand Tour.
JUMBO
Roglic en quête de rédemption et pour conjurer la malchance sur ce Giro. Jumbo l’entoure d’équipiers de qualité pour la montagne, avec notamment la présence de son plus fidèle lieutenant Kuss. Dans ses bons jours (trop irréguliers malheureusement), l’américain a sa place à la table des meilleurs grimpeurs au Monde. Foss – Gesink non partant pour cause de Covid, Primoz pourra compter sur Oomen, Dennis et un Tratnik apparu en forme à Liège pour l’aider à décrocher le Graal. Roglic est le co-favori logique de ce Giro aux côtés de Remco, et probablement celui des leaders qui perdra le moins de temps sur le prodige belge sur les chronos. Bouwman, vainqueur du maillot du grimpeur en 2022, sera aussi au départ. Reste à savoir s’il aura autant de liberté que l’année passée.
MOVISTAR
Changement radical d’approche de la Movistar sur ce Giro d’Italia. Souvent habituée à jouer le classement général, l’équipe misera ici sur les victoires d’étapes et notamment les sprints. Gaviria sera bien de la partie et vu le plateau de sprinters, on peut imaginer qu’il aura son mot à dire ! La forme et le moral du Colombien sont au top après sa victoire en Romandie. Pour les étapes de montagne, Movistar pourra s’appuyer sur ses grimpeurs Rubio et Verona, capables de ramener un bon résultat au sein d’une échappée.
ARKEA
Objectif victoire d’étape pour Arkéa. Touché par le Covid, Barguil pourra finalement prendre le départ de son tout premier Giro d’Italia. Lui plus que les autres aura à cœur de lever les bras au moins une fois ici. Déjà vainqueur d’étape sur le Tour et La Vuelta, il entrerait dans le cercle des coureurs s’étant imposés sur les 3 GT. Les grimpeurs de l’équipe auront pour principale mission d’épauler Warren dans sa quête. Pour les sprints, l’équipe comptera sur Dekker.
CORRATEC
Premier Grand Tour pour l’équipe Corratec, promue ProTeam cette année. Une équipe que nous devrions souvent voir aux avant-postes dans les échappées. Elle pourra compter particulièrement sur son capitaine Conti, ancien vainqueur d’étape sur la Vuelta et porteur du maillot rose en 2019. Tivani et Viviani viendront se mêler aux sprints.
DSM
En l’absence de leader pour le classement général, le Team DSM sera tournée exclusivement vers les victoires d’étapes. Deux pôles distincts au sein de l’effectif. Le premier pour les sprints autour de Dainese, vainqueur d’une étape sur le Giro 2022. Ce pôle sprint sera complété par Mayrhofer, vainqueur de la Cadel Evans Road Race, et Märkl. Mayrhofer et Dainese devraient se répartir les sprints. Le second pôle pour les étapes de montagne avec en tête d’affiche Leknessund et Vanhoucke pour prendre les bonnes échappées.
JAYCO
Jayco amène une équipe qui pourra jouer sur différents tableaux. Dunbar sera là pour tenter de réaliser trois belles semaines et se classer dans le top 10. Il sera pour cela en partie aidé par Zana, bien que le champion d’Italie aura aussi sa carte à jouer sur certaines étapes de montagne. Les deux ont fait plutôt bonne impression en Romandie. Matthews sera là pour jouer sa carte sur les sprints et sur les étapes vallonnées. Pas encore de victoires pour Bling cette année, mais de nombreuses places d’honneur.
TREK
Au-delà d’être un déchirement, l’absence de Ciccone est un gros coup dur pour la Trek. Pour les victoires d’étapes, l’équipe pourra cependant compter sur un des tous meilleurs sprinters en la personne de Pedersen. Si on ajoute à sa pointe de vitesse sa capacité à très bien passer les bosses, il est un des grands favoris pour le Ciclamino. Mollema sera de nouveau au départ avec pour ambition de compléter le triptyque des victoires sur les 3 Grands Tours. Tesfatsion va prendre le départ de son 3e Giro à seulement 23 ans. L’erythréen s’y est souvent montré sans pourtant parvenir à lever les bras, est-ce que cette année pourrait être la bonne ?
UAE
Le Team UAE se présente avec une solide équipe sur le Giro. Almeida devrait hériter du rôle de leader, mais probablement pas unique avec la présence de Vine au départ. L’australien n’a plus couru en compétition depuis le Tour des UAE et son problème au genou, mais il semble plutôt confiant. Il avait déclaré être tout à fait en mesure de se préparer parfaitement pour une course lui-même à l’entraînement. Nous avons déjà vu des hommes performer après une absence prolongée, mais le cas Ayuso sur le Tour de Suisse laisse penser que la forme peut aussi faire défaut lorsqu’arrivent les échéances montagneuses. Point positif pour Vine, la première grosse étape de montagne n’interviendra qu’au 13e jour.
Bonne première partie de saison pour Almeida, sur le podium de la Catalogne et Tirreno. Régulièrement performant en 3e semaine, il devra à tout prix éviter de perdre du temps dans les premiers jours de course. Autour d’eux, Covi – Ulissi – Formolo et McNulty forme un bloc très intéressant pour la montagne, et pourraient avoir leur carte à jouer sur certaines étapes.
Data powered by FirstCycling.com
La Maglia Rosa

Deux hommes sortent clairement du lot dans la course au maillot rose. Commençons tout d’abord par le Champion du Monde, Remco Evenepoel. 2022 aura été une année à son image : exceptionnelle. Le jeune belge a montré toute sa classe et son talent en remportant LBL – La Vuelta – les Championnats du Monde. S’il existait encore un doute, oui, Remco fait bien partie du top 3 mondial.
Aucun doute sur son état de forme actuel quand on sait qu’il performe rapidement après être descendu de sa montagne. Il l’avait déjà prouvé l’année dernière sur la Klassikoa, on a pu le voir de nouveau avec sa prestation sur Liège – Bastogne – Liège où il a dominé la concurrence de la tête et des épaules. Pogacar n’était pas là, mais cela n’enlève rien à sa performance ce jour-là.
Cette année pourtant, Evenepoel a aussi montré des signes de faiblesse sur les moments clés : Incapable de suivre le rythme sur l’Alto Colorado (perte du CG) – décroché par Yates sur l’étape de Jebel Hafeet (sans incidence au CG) – mis dans le rouge par Roglic et à l’arrêt dans le final de l’étape reine en Catalogne (perte du CG). Il n’était pas à 100 % sur ces 3 courses évidemment, mais Roglic non plus en Catalogne. Pourtant, à l’expérience, le slovène a semblé bien mieux gérer ce duel que le jeune belge. Car je pense que physiquement, Remco était déjà dans un état de forme plus avancé que Primoz.
L’année dernière, il a parfaitement géré sa Vuelta, prenant du temps assez rapidement pour se mettre à l’abri en seconde partie de course. Cependant, il a perdu du temps lors de l’étape reine au sommet de la Sierra Nevada qui présente un point commun avec l’Alto Colorado : l’altitude. Si Remco a eu tendance à gommer ses faiblesses au fur et à mesure, comme les ascensions courtes à très forts pourcentage, son sprint ou les descentes, certains éléments restent encore en suspens.
S’il a montré être de capable de tenir 3 semaines pour s’imposer sur un GT, il n’y a pour le moment aucune référence concrète sur sa capacité à encaisser une 3e semaine comme celle du Giro. S’il est poussé dans ses retranchements par Roglic comme en Catalogne, sa fougue pourrait l’emporter et lui faire commettre des erreurs qu’il paiera physiquement. La gestion des forces sera primordiale en vue de cette 3e semaine (et de l’étape 13), les étapes 16 et 19 sont bien plus difficiles que ce que Remco a jamais eu à affronter. Répétitions des efforts sur des étapes où les cols à haute altitude vont s’enchaîner, et des ascensions à forts pourcentages.
Il gagnera du temps sur ses principaux adversaires (dont Roglic) lors des deux premiers chronos. Un point positif pour lui qui lui permettra d’adopter une posture plus défensive en deuxième partie de Giro. Mais son avance ne devrait pas être énorme sur le slovène avant les principales échéances montagneuses, lui aussi se débrouillant plus que bien en c.l.m. Sur les deux c.l.m, je pense que Roglic accusera un débours compris entre 1′ et 1’30. Autrement dit, rien du tout quand on voit ce qui attend les coureurs en fin de Giro. Et je n’ai même pas encore mentionné le contre-la-montre final, bien plus adapté aux grimpeurs qu’aux rouleurs.
Mais nous parlons d’un coureur hors-normes qui sait se préparer à la perfection pour les objectifs qu’il se fixe. Après avoir remporté sa première course de 3 semaines au premier essai (pour moi, sa présence sur le Giro 2021 ne compte pas), il s’attaque à un tout autre morceau. Son vrai test sur un Grand Tour très montagneux.

Roglic a choisi de peu courir pour arriver frais sur la Vuelta. Et bien qu’il était loin d’être à 100% de ses capacités, cela ne l’a pas empêché de remporter Tirreno et la Catalogne, avec en prime 5 victoires d’étapes et deux podium en 14 jours de course. Roglic a déjà montré ses qualités de grimpeur dans des étapes de haute montagne à enchaînement de cols, et on le sait très à l’aise sur les rampes à forts pourcentages.
Son principal souci est peut-être plus de rester sur son vélo qu’autre chose ! On l’a déjà vu souffrir lorsque le temps était exécrable et les températures basses. Un Giro pluvieux ne jouera pas en sa faveur.
Sa Vuelta 2021 est un exemple de comment le slovène est aussi capable de gérer son état de forme. Il n’avait pas connu un seul jour de moins bien alors qu’il était en manque de compétition au moment de prendre le départ, et de retour de blessure. Il a l’image d’un homme qui souffre en 3e semaine, et pourtant on l’a aussi déjà vu sortir de belles prestations dans ces moments-là (Col de la Loze, Covadonga). Avoir peu couru en début d’année pourrait bien s’avérer être la stratégie payante pour lui en vue de ce Giro et de s’assurer de maintenir un haut niveau de performance jusqu’en 3e semaine. Il n’a plus 20 ans et doit gérer sa préparation différemment.
Son vrai objectif lors des 10 premiers jours sera de minimiser au maximum sa perte de temps sur les chronos, un exercice dans lequel Remco est au-dessus de lui. Sur la Vuelta l’année passée, Roglic avait attaqué les grosses étapes de montagne avec 2’40 de retard sur Remco. Deux étapes de montagne plus tard, l’écart était tombé à 1’34. Même sans la chute de Roglic sur la 16e étape, je pense que Remco avait déjà remporté cette Vuelta. Aucune étape ne permettait réellement de le mettre en grosse difficulté en 3e semaine.
Et là sera toute la différence sur le Giro cette année. Je pense que dans la montagne Roglic sera en mesure de faire son retard et de reprendre du temps à Remco, le slovène étant meilleur grimpeur. Et le meilleur grimpeur s’imposera sur ce Giro.

Derrière les deux favoris, il serait dommage de partir automatiquement battu. INEOS se présente avec deux anciens vainqueurs de GT, Geoghegan Hart et Thomas. Ils sont très certainement un ton en dessous à la pédale, mais s’il y a bien un GT où les surprises sont possibles, c’est le Giro. Surtout avec cette 3e semaine. Si Tao va souffrir dans les chronos, cela lui permettra d’attaquer de plus loin dans la montagne, permettant à Thomas de rester derrière. Tao a réalisé le meilleur début de saison de sa carrière, avec déjà 3 victoires, un podium sur Tirreno et le général du Tour des Alpes. Cela va lui donner la confiance nécessaire en ses capacités. En 2020, il avait réalisé une 3e semaine de haute volée pour remporter le Giro.
Thomas n’a pas montré grand chose cette saison, mais semble tout de même plutôt confiant. Bientôt 37 ans pour le gallois qui ne peut pas être sur le pont de février à mai et espérer jouer un classement général sur un GT. Il doit gérer son pic de forme avec encore plus d’attention que les jeunes loups. N’oublions pas qu’il termine sur la 3e marche du Tour l’année dernière, le seul coureur sous les 10′ derrière les 2 monstres. Les chronos lui permettront de prendre un peu de marge sur une partie de leurs adversaires. Pouvoir jouer sur 2 tableaux entre un coureur offensif et l’autre sur la défensive pourrait être la clé d’une place sur le podium final pour INEOS.

Vine peut-il terminer sur le podium du Giro ? L’australien semble confiant sur sa capacité à jouer le top 10, mais je pense qu’il risque d’être trop court niveau forme quand viendront les vrais tests de la 3e semaine. En début de Giro, il devrait être frais et pourrait même avoir l’avantage sur son équipier Almeida sur les chronos. Il sera intéressant de voir comment il se comportera sur les premières échéances montagneuses. Dans ses meilleurs jours, Vine a prouvé être parmi les tous meilleurs.
Almeida semble être le vrai leader de cette équipe. Ses deux dernières sorties en Italie et en Catalogne se sont soldées par des podium au général. Il est clair qu’il est un ton en dessous des deux favoris, là n’est pas la question. En revanche, on l’a déjà vu, il a cette capacité à performer en 3e semaine. Son vrai problème semble plutôt résider dans les grosses pertes de temps qu’il subit en début de GT. Heureusement pour lui, cette année la première vraie étape de montagne n’interviendra qu’à la 13e journée. Les longues ascensions de la 3e semaine et les forts pourcentages lui iront très bien. Il a perdu en chrono aussi sur ces deux dernières années, un exercice qui semblait plutôt être une de ses forces face à d’autres favoris par le passé. Un prétendant au podium final.

Si la saison 2022 de Vlasov laissait présager de belles choses, 2023 n’a pas démarré de la même manière. Le russe a été plutôt décevant sur cette première partie de saison. Si je le mettais sur mon podium pour ce Giro il y a encore quelques mois, mon avis a quelque peu changé. Certes, il semblait y avoir du mieux sur le Tour des Alpes mais cela paraît un peu juste pour en faire un clair prétendant au podium. Je ne l’élimine pas, mais je reste sceptique. On le sait aussi moins à l’aise sur les ascensions très longues. En revanche, ses capacités contre-la-montre et ses qualités de grimpeur lorsque les pourcentages moyens dépassent les deux chiffres ne le sortent pas totalement du jeu. Le podium n’est pas hors d’atteinte si nous retrouvons le Vlasov de 2022.
Kämna a dit vouloir se tester en tant que leader sur 3 semaines. Sur Tirreno, il a montré avoir très bien travaillé son chrono et on le sait excellent grimpeur. J’ai tout de même du mal à le voir performant dans le rôle de leader sur 3 semaines de course. La chasse aux étapes semble bien mieux coller à son profil.

Jack Haig arrive avec le statut de leader en quête d’un top 5 sur ce Giro. Un début de saison timide avant de belles prestations et un podium sur le Tour des Alpes. La dernière fois qu’il a été leader de son équipe sur un GT, il a terminé sur le podium de la Vuelta. C’était en 2021. Un podium de Grand Tour en 9 participations, et un seul top 20 comme 2e meilleur résultat. Il a été contraint à l’abandon sur 3 de ses 4 derniers GT. La régularité semble être un problème.
Avec lui, il faut noter la présence de Caruso, 2e du Giro en 2021. Le sicilien a déjà décroché un top 10 au général des 3 GT dans sa carrière. Damiano semblait loin d’être en forme sur le Tour de Sicile, mais complètement différent deux semaines plus tard en Romandie. Sa 3e place sur l’étape de Thyon 2000 est un excellent indicateur de son état de forme. Capable de se défendre contre-la-montre, en tout cas mieux que Haig, Caruso pourrait bien être le coureur de la Bahrain le mieux placé au final.

Nous attendons toujours la confirmation de ce que Carthy nous avait montré en 2020 lorsqu’il avait terminé sur le podium de La Vuelta. Sa deuxième place au général du Tour des Alpes est un élément très encourageant pour le britannique. S’il devrait souffrir sur les contre-la-montre, il doit regarder le profil de la 3e semaine avec envie. Tout excellent grimpeur qu’il soit, refaire l’entièreté de son retard dans la montagne semble trop difficile. Cependant, il sera là lors des grosses échéances montagneuses et très certainement un des tous meilleurs sur le Monte Lussari. Une vraie chance pour Hugh de terminer dans le top 5, et pourquoi pas un peu mieux.
Mon Top 10
🥇 Roglic |
🥈 Evenepoel |
🥉 Almeida |
4. Thomas |
5. Carthy |
6. Carruso |
7. Vlasov |
8. Geoghegan Hart |
9. Rubio |
10. Haig |
La Maglia Ciclamino
A la faveur du changement de barème d’attribution des points mis en place en 2014, les sprinters se jouent désormais le maillot cyclamen du classement par points. Les étapes sont réparties en 3 catégories différentes.
- Basse difficulté – Les points sont attribués aux 15 premiers comme suit sur les étapes 2 – 5 – 10 – 11 – 14 – 17 – 21
50 | 35 | 25 | 18 | 14 | 12 | 10 | 8 | 7 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 |
- Moyenne difficulté – Les points sont attribués aux 10 premiers comme suit sur les étapes 3 – 4 – 6 – 8 – 12
25 | 18 | 12 | 8 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 |
- Haute difficulté (et c.l.m) – Les points sont attribués aux 10 premiers comme suit sur les étapes 1 – 7 – 9 – 13 – 15 – 16 – 18 – 19 -20
15 | 12 | 9 | 7 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 |
- Sur chaque étape il y aura deux sprints intermédiaires, le premier des deux attribuant des points aux 8 premiers coureurs.
12 | 8 | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | 1 |
Les sprints intermédiaires et les étapes accidentées ont un moins gros impact ici que sur le Tour de France. Le vrai problème pour les sprinters réside surtout dans leur capacité (ou leur volonté) à rallier Rome.
La majorité des étapes de basse difficulté devrait revenir aux sprinters. Des sprinters qui auront un avantage clair dans la conquête de la Maglia Ciclamino encore cette année.
Le plateau de sprinters sur ce Giro n’est clairement pas le plus relevé, mais cela pourrait laisser la place à quelques surprises. Sans un sprinter qui écraserait les sprints massifs, les victoires pourraient se partager entre les différents protagonistes et laisser une marge aux autres.
Les sprinters

Pedersen fait office de favori pour ce maillot. Très rapide et efficace sur les sprints massifs, il est un des sprinters passant le mieux la montagne. Au départ du Giro, lui et l’équipe sont tournés vers les victoires d’étapes mais, une chose en entraînant une autre, le Ciclamino pourrait tout naturellement devenir un second objectif une fois les victoires empochées. Sur les étapes qui lui conviendront, la Trek devrait rouler à 100 % pour son leader, comme nous l’avons vu sur la Vuelta. Avec le Giro, le Tour et les Championnats du Monde au programme, est-ce que Mads ira au bout de ce Giro ?

Gaviria semble avoir retrouvé des couleurs cette année avec le maillot de la Movistar ! L’équipe compte beaucoup sur lui, et lui a mis du soutien à disposition avec Kanter, Torres et Barta. Même sans cela, le colombien a maintes fois montré qu’il était tout à fait capable de se placer correctement seul si le besoin s’en fait sentir. Lui aussi passe bien les côtes. Avec sa vitesse enfin retrouvée et face à un plateau accessible, il est un des favoris au maillot bleu. Un classement qu’il a déjà remporté en 2017.

Après un début de saison compliqué, les choses ont commencé à très bien se mettre en place pour Groves. Deux victoires d’étapes en Catalogne ainsi que la première place sur la Limburg Classic. Le plus gros problème de Kaden est indéniablement son placement qui laisse trop souvent à désirer. Il sera ici accompagné de Krieger, Sbaragli et Sinkeldam qui lui apporteront le soutien nécessaire pour s’assurer qu’il soit placé de manière optimale lors des sprints. Lui aussi encaisse bien le dénivelé, mais un ton en dessous de Pedersen à ce niveau. En termes de vitesse pure, il n’a rien à envier aux deux autres cités plus haut.
Les sprinters / puncheurs

Matthews va mener le pôle sprint côté Jayco. Il ne se mêle pas toujours aux sprints massifs, mais il pourrait peut-être faire une exception cette année. En effet, l’absence des principaux sprinters (sauf les 3 mentionnés plus haut) et de longs trains fait que quelqu’un comme Matthews peut rentrer dans le jeu. Il ne les battra pas sur les arrivées plates, mais pourrait scorer de précieux points. Si certains d’entre eux pourraient souffrir dans les côtes, lui basculera avec la tête et pourra reprendre des points.

Pour Cort, les arguments sont les mêmes que ceux cités dans la rubrique sur Matthews. Le danois n’hésite pas non plus à partir dans les échappés et pourrait glaner des points le long du chemin. Lui non plus ne s’imposera pas sur les sprints massifs mais aura espoir de récupérer des points sur les étapes beaucoup plus accidentées.

Dans la veine des coureurs cités au-dessus, nous pouvons ajouter Albanese à la liste de prétendants potentiels. L’italien a été forcé de reprendre sa saison assez tard à cause d’un accident à l’entraînement en janvier. Et, dès son retour, il a montré qu’il n’avait rien perdu de ses qualités. Pas de victoire certes, mais des résultats très encourageants. 6 top 5 en 8 jours de course, dont 4 podium. Il grimpe aussi excellemment bien, en témoigne sa 3e place sur l’étape Reine du Tour de Sicile et ses plus de 4 000 m de D+. Lui non plus n’a pas la vitesse nécessaire pour s’imposer sur un sprint massif. Mais en étant régulièrement placé et en allant chercher des points sur les étapes trop difficiles pour les sprinters, il restera dans le jeu.
Mon Top 3
🥇 Albanese |
🥈 Groves |
🥉 Gaviria |
La Maglia Azzurra
Le Giro est un tour qui fait la part belle aux attaquants. Il est intéressant de noter que sur les dernières éditions (mis à part Froome en 2018) le vainqueur de la maglia azzurra ne figurait pas dans le top 15 au général de l’épreuve.
L’organisation du Giro a décidé de modifier en partie son barème d’attribution des points cette année. Désormais, le passage au sommet d’un col qui sera aussi le lieu d’arrivée d’une étape verra son nombre de points augmenté pour les trois premiers. Sont concernées les étapes 7 – 13 – 16 – 18 – 19 et 20. Les points au sommet des cols sont attribués comme suit (entre parenthèses les points attribués en cas d’arrivée au sommet) :
- 4ème catégorie : 3 – 2 et 1 point
- 3ème catégorie : 9 – 4 – 2 et 1 point
- 2ème catégorie : 18 (26) – 8 (12) – 6 (8) – 4 – 2 et 1 point
- 1ère catégorie : 40 (50) – 18 (24) – 12 (16) – 9 – 6 – 4 – 2 et 1 point
- Cima Coppi : 50 – 30 – 20 – 14 – 10 – 6 – 4 – 2 et 1 point
Le fait que le leader du général ne reparte pas souvent avec le maillot du meilleur grimpeur est aussi dû au fait que sur le Giro, les points attribués sur les arrivées au sommet ne sont pas doublés. Malgré ce changement de barème, je ne pense pas que les leaders auront un avantage conséquent sur les baroudeurs. De plus, le Giro étant un Tour bien moins cadenassé, les étapes sourient bien souvent aux échappés : l’année dernière 10 des 19 étapes en ligne sont revenues aux échappés, comme en 2021, et 9 sur 18 en 2020.
Une différence tout de même à noter comparé à l’année dernière. Jumbo et Soudal se présentent sur la course avec deux immenses favoris, et des équipiers entièrement dévoués. Si en 2022 aucune équipe de leader ne semblait vraiment vouloir rouler pour les victoires d’étape, peut-être que cela sera différent cette année.
Semaine 1
La première semaine (jusqu’à l’étape 9) ne sera pas décisive pour ce classement, mais elle permettra d’engranger des points avant que les leaders n’enclenchent la bataille. Cela permettra aussi d’avoir un peu d’avance sur un leader qui se retrouverait distancé au général plus tard dans la course, et qui jetterait son dévolu sur le maillot du grimpeur.
Les étapes 4 et 7 seront les plus importantes en 1ère semaine. Sur la 4e, je pense que l’échappée a de grandes chances d’aller au bout, les leaders ne voudront pas dépenser des forces si tôt et voudront éviter le poids du maillot rose. Concernant la 7e, les choses sont moins claires, tout dépendra de quand les leaders décident de mettre en route.
Semaine 2
En deuxième semaine, il faudra cibler les étapes 13 et 15 en priorité. Les 40pts de la 14e étape semblent presque “offerts” à un bon grimpeur qui aurait l’envie de jouer le maillot.
La 13e étape sera extrêmement difficile et offrira jusqu’à 140pts. Le col du Grand Saint Bernard est la Cima Coppi de cette édition et rapportera 50pts à l’homme qui passera en tête. Si j’imagine les leaders se jouer la victoire sur cette étape, les échappés pourraient avoir récoltés de gros points en amont, au moins ceux du Grand Saint-Bernard. J’ai du mal à imaginer les leaders mettre en route avant la Croix de Cœur.
Pour l’étape 15, je penche plutôt en faveur d’une échappée victorieuse qui ferait donc un bon coup avec les 94pts à prendre ici.
Semaine 3
La 3e semaine sera celle où il y aura le plus de points à aller chercher avec 478 points. Il ne faudra pas négliger les étapes clés des 15 premiers jours, mais cette dernière semaine peut tout changer.
Même s’ils ne vont pas au bout, les échappés devraient être en mesure de récupérer plus du tiers des points disponibles. Leur meilleure chance sera selon moi la 18e étape. Si j’imagine les favoris jouer la gagne sur la 16e étape, je pense que les échappés auront eu l’occasion d’engranger de gros points avant le final sur le Monte Bondone.
L’étape 19 s’annonce dantesque sur le papier, mais attention à ne pas se retrouver déçu comme sur la 20e étape du Giro 2022. On peut imaginer que les leaders se joueront la victoire, mais ne se jetteront pas à 100 % dès les premières rampes par crainte du chrono le lendemain. Cela permettra encore à des fuyards de grappiller des points.
Il restera enfin 50pts à aller chercher sur le chrono de la 20e étape. Deux scenarii possibles. 1/ Le vainqueur du chrono peut aussi réaliser le meilleur temps. 2/ Un homme ayant encore sa chance au classement de la montagne décide de se préserver sur les premiers kilomètres plats du c.l.m pour attaquer à bloc la montée.
Qui des leaders ou des échappés a le plus de chances de décrocher le maillot de la montagne ? Avec la difficulté de la 3e semaine, le vainqueur du classement de la montagne ne sera pas un vainqueur “par défaut”, sauf si un des leaders le remporte. Il va falloir viser spécifiquement ce maillot en 3e semaine, quitte à faire une croix sur la victoire d’étape. Il sera intéressant de voir si certains vont orienter leur tactique de course en ce sens. Dans la veine des années précédentes, je donnerais tout de même un avantage aux baroudeurs, bien qu’il soit plus léger cette année.
Les échappés

Fortunato me semble être un nom très intéressant à retenir pour ce classement. Deux raisons principales. Tout d’abord, la forme est excellente comme nous avons pu le voir sur le Tour des Alpes où il grimpait avec les meilleurs. Un bon état de forme confirmé après sa victoire sur le Tour des Asturies. La seconde raison est que cette année, à l’inverse de 2022, Lorenzo ne visera pas le général. L’objectif affiché est la victoire d’étape, et pourquoi pas le maillot de grimpeur. Nous devrions par conséquent le voir régulièrement aux avant-postes sur les étapes montagneuses. Il sera un vrai prétendant s’il accroche les bons coups.

Dunbar sera le leader de l’équipe pour aller chercher une place au classement général. Zana sera là pour l’aider mais aura aussi sa carte à jouer sur certaines étapes de montagne, avec comme objectif premier une victoire. Il n’a pas fait mention de sa volonté de jouer le classement du grimpeur, mais cela pourrait devenir un objectif en cours de route si l’italien à de bonnes jambes et que le CG de Dunbar est compromis. Filippo a montré que les jambes étaient bonnes en Romandie après 3 semaines en altitude. De bon augure à l’approche du Giro.

Pas de leader pour le classement général, l’équipe est complètement tournée vers les victoires d’étapes. Pour les étapes de montagne, Leknessund et Vanhoucke devraient être les meilleures cartes de l’équipe. Un team DSM qui devrait souvent être représenté à l’avant. Vanhoucke a régulièrement accroché de bons résultats sur les étapes du Giro lors des 3 dernières éditions. Leknessund a moins de références que son équipier sur les GT mais me semble être un coureur plus complet.

L’équipe mise beaucoup sur Gaviria pour les nombreux sprints de ce Giro. Côté montagne, l’équipe sera emmenée par son compatriote Rubio. Vainqueur cette année sur le Tour des UAE, le colombien est un très bon grimpeur. La forme est plutôt bonne comme nous avons pu le voir sur le Tour des Asturies.

De retour de blessure après 3 mois sans compétition, Vine va peut-être se trouver court pour jouer le général. Il semble viser un top 10 malgré tout. Mais, s’il se trouve déjà trop loin à l’amorce de la 2e semaine, il pourrait revoir ses plans. Lorsqu’il est en forme, il fait partie du gratin des grimpeurs du peloton.
Les Leaders
Si les favoris se décident à se faire la guerre dans les étapes de montagne, alors Roglic et Remco pourraient récolter un nombre conséquent de points. Ils priveraient par la même occasion les baroudeurs de ces points, inversant la tendance sur le classement de la montagne. Même sans cela, voir un des deux sur le podium de ce classement annexe est tout à fait possible.
Mon Top 3
🥇 Fortunato |
🥈 Rubio |
🥉 Roglic |