Présentation
Après le Tour Down Under, c’est enfin à la Vuelta à San Juan de faire son grand retour dans le calendrier UCI après 3 ans d’absence ! Dernier vainqueur de l’épreuve en 2020, Remco sera bien présent pour défendre son titre en Argentine lors de ces 7 étapes. Pas de chrono au programme sur cette édition 2023 à la différence des précédentes éditions, et une seule arrivée au sommet pour départager les favoris.
Le Parcours


Une ascension de 4 kilomètres à mi-parcours sera la seule difficulté de cette étape d’ouverture. Une première étape qui devrait se jouer au sprint dans les rues de San Juan.


La route va s’élever doucement mais en continue sur les 90 premiers kilomètres de courses jusqu’au Cerro Caballo Anga, un sommet au Nord de San Juan. Pas de difficultés répertoriées non plus par la suite pour une seconde étape où les sprinters devraient se jouer la victoire.


Rien à signaler concernant les difficultés de cette étape. Tout porte à croire que le moment clé se situe dans les derniers kilomètres et l’entrée sur le circuit automobile où, comme sur tout circuit automobile, la route n’est jamais plate. En 2020, Stybar y avait justement surpris les sprinters en leur faisant le coup du kilomètre.


Une très longue ascension en début d’étape et un passage au delà des 2 000m d’altitude qui mettra les organismes à rude épreuve. L’arrivée sera cependant encore loin et bien que la route s’élèvera de nouveau, il n’y aura pas par la suite de difficultés conséquentes. Avec ses 2 600m de D+, le profil du vainqueur n’est pas écrit d’avance sur cette 4e étape


L’étape reine de cette Vuelta a San Juan à n’en pas douter. De nouveau 2 600m de D+ mais sur 170km cette fois, et une arrivée au sommet de l’Alto del Colorado et ses 19km à 4.4% de moyenne, à 2 600m d’altitude. Une longue ascension mais assez peu pentue, dernière chance pour les principaux favoris de se départager.


Une seule difficulté placée dans le premier tiers de l’étape avant que la route ne s’aplanisse. Après deux jours dans la montagne, les sprinters devraient de nouveau être à la fête.


Dernière étape et le traditionnel circuit autour de San Juan qui sera répété 7 fois et qui verra un sprinter s’imposer pour clore cette édition 2023.
Les Prétendants



Les sprinters auront à nouveau tout le loisir de s’exprimer sur cette Vuelta a San Juan ! Pour le général, en l’absence de contre-la-montre, tout devrait se jouer dans l’ascension de l’alto Colorado sur la 5e étape. Une ascension certes longue, mais loin d’être insurmontable pour une bonne partie du peloton professionnel. Le général pourrait bien se jouer aux bonifications si personne n’arrive à creuser d’écarts conséquents dans l’Alto Colorado.

Candidat à sa propre succession, Evenepoel sera bien de la partie. Il regrettera certainement l’absence de contre-la-montre qui lui aurait permis d’asseoir tranquillement sa domination. Pour rappel, c’est grâce à son avance après le chrono qu’il avait remporté la course Argentine en 2020. Là, il va devoir composer avec les autres grimpeurs qui ne lui feront aucun cadeau dans l’alto Colorado. En bon grimpeur rouleur, cette ascension lui convient et si la forme est bonne, il ne sera pas simple à déloger des roues ! Pour ce qui est des sprints, l’équipe pourra compter sur Jakobsen qui ne devrait pas rentrer bredouille de cette escapade Argentine.

Bon grimpeur, Higuita a aussi pour lui une bonne pointe de vitesse. Un atout non négligeable si les écarts n’arrivent pas à se faire à la pédale lors de l’étape reine ! Sud américain, les longs cols au dessus de 2 000 m ne seront pas un problème pour lui. Sur ses qualités, il doit être un des prétendants à la victoire finale. Pour les sprints, Bora comptera sur Bennett et son poisson-pilote Van Poppel. La paire peut débuter de la meilleure des manières cette année 2023.

Comme bien souvent, INEOS ne fait pas les choses à moitié ! Une équipe très compétitive alignée en Argentine avec en chef de file Egan Bernal. Absent des pelotons après avoir frôlé la mort en 2022, Egan s’aligne avec de grandes ambitions pour 2023 avec le Tour en ligne de mire. Qu’attendre de lui à San Juan ? L’absence de chrono (même s’il est loin d’être mauvais dans l’exercice) est une bonne chose pour un grimpeur comme lui. L’équipe comptera aussi sur son compatriote Martinez dans la montagne. Deux belles cartouches pour mettre la pression sur Evenepoel lors de la 5e étape. Ganna est aussi de la partie (2e du CG en 2020 et 6e au sommet de l’alto Colorado dans la roue d’Evenepoel cette même année). Pas de chrono, mais surtout trop tôt dans la saison par rapport à ses objectifs. Viviani pour les sprints.

Côté Israël nous pourrons suivre l’évolution des 2 néo pro Riccitello et Frigo. Deux jeunes qui à terme espèrent pouvoir jouer les CG de courses par étapes. Trop tôt certainement pour leur première chez les pros, tout le monde n’est pas Remco. Mais deux prospects intéressants à observer, notamment sur cette fameuse 5e étape. Nizzolo sera présent pour jouer les victoires d’étapes au sprint.

Citons aussi le jeune Brenner, grand espoir allemand dont l’interview est à retrouver sur le site de nos amis de Vélofuté. Troisième saison pro à 20 ans pour Marco qui sera le leader du Team DSM en Argentine. Il trouvera probablement meilleur que lui au final, mais je m’attends à un solide top 10 au CG et une belle prestation sur la 5e étape décisive !
Rentré à la maison après avoir vu son contrat rompu par Astana, Lopez semble au mieux de sa forme. Il sera évidemment leader du team Medellín (avec Sevilla, toujours dans les pelotons) et un des concurrents les plus sérieux à la victoire finale. Pas de forts pourcentages dans les cols, mais l’altitude lui donnera un avantage certain sur d’autres coureurs, en particulier européen.
Chez les sprinters, il convient évidemment de citer aussi Gaviria garant de 8 victoires sur la Vuelta a San Juan entre les éditions 2017 à 2020. Il aura de nouveau l’occasion de briller même s’il lui faudra peut-être un temps d’adaptation pour enclencher parfaitement la machine avec sa nouvelle équipe. Sagan sera lui aussi de la partie pour entamer l’opération point UCI pour Total Énergies. Les années passent et la pointe de vitesse n’est plus la même, surtout sur les sprints massifs. Mais il ne faut jamais enterrer un champion ! Enfin, Astana a recruté Cavendish mais c’est bien le jeune Syritsa et ses énormes cuissons qui défendront les couleurs Kazaks. Curieux de voir ce dont il est capable face à ce qui se fait de mieux au monde dans le sprint.
Mon Podium
