Présentation de la Course
Cinquième étape du UAE Tour, après la première bataille dans la montagne entre les favoris. 182 kilomètres d’un parcours sans difficultés répertoriées, dans la veine de ce que propose l’UAE Tour sur les étapes pour sprinters. Une étape qui reprend une partie du parcours de la quatrième étape de l’édition 2021.
Le Parcours

Un parcours typique de ce que propose le Tour des UAE, avec un mélange de tracé urbain sur de grands boulevards, de grands boulevards encore mais cette fois dans le désert, et toujours de grands boulevards le long de la côte pour finir.
Les Derniers Kilomètres

Un final identique à celui vu l’année dernière. Peu technique en forme de grande courbe sur l’île d’Al Marjan. Un rond-point aux 2 600m pour revenir vers la ligne d’arrivée, la route est large tout comme la courbe, il sera abordé rapidement. Longue et large courbe sur la gauche jusqu’aux 250m ou la courbe sera sur la droite pour débouler vers la ligne.
Météo
Soleil et températures aux alentours de 25°. Comme l’année dernière le vent soufflera en provenance d’Ouest / Nord-Ouest mais ne devrait pas excéder les 13km/h. Trop peu pour espérer la création de bordures dans la portion désertique du tracé, ce qui est dommage car le vent aurait frappé les coureurs de côté à 3/4 face sur l’aller et côté à 3/4 dos sur le retour.
Arrivés sur l’île, les coureurs auront le vent de face de la sortie du rond-point à 2.6km de l’arrivée jusqu’à 1.2km de la ligne, où le vent sera plus favorable. Attention à la courbe aux 250m, le sens de la courbe fait que le vent viendra frapper de côté sur les 250 derniers mètres de course. Comme l’année dernière, il vaudra mieux lancer son sprint sur la gauche de la route sur les 200 derniers mètres.
Les Prétendants
QuickStep : Victime d’une grosse chute sur la quatrième étape, l’état de forme de Cavendish est incertain. Il ne dispose pas d’un grand train, Morkov et lui devront de nouveau être très intelligent dans leur placement pour ne pas être à l’avant trop tôt et se faire piéger par la remontée de leurs adversaires.
Bora : Sur le 1er sprint, Bennett est bien remonté par Van Poppel, mais trop tardivement, les efforts fournis ne lui permettent pas de finir le travail. Sur le deuxième sprint, il se retrouve enfermé entre Van Poppel et Ackermann alors qu’il était idéalement placé. Il manque juste un petit quelque chose pour que le duo fonctionne à la perfection et que Bennett puisse de nouveau s’exprimer.
BikeExchange : Sur le premier sprint, Groenewegen semblait être parmi les plus forts, mais il n’a pas choisi le bon endroit pour passer et s’est retrouvé bloqué par Philipsen. Sur le deuxième sprint, il se fait enfermer au moment du virage aux 1 200m, trop loin dans son train. BE dispose d’un excellent train, et je suis persuadé qu’emmené en bonne position dans le final, Dylan a ce qu’il faut pour s’imposer.
Alpecin : Le sprinter le plus régulier sur les deux premiers sprints est sans nul doute Philipsen. Une victoire et une deuxième place. Sur la deuxième étape, un peu enfermé dans le final il est obligé de lancer de loin mais parvient malgré tout à accrocher la deuxième place et a remonter Cavendish. Mieux placé, je pense qu’il le battait. Le belge et son train fonctionne parfaitement ensemble, il pourra de nouveau compter sur un Rickaert de gala.
UAE : Complètement à l’arrêt sur le premier sprint, Ackermann prend la troisième place du second, un peu enfermé par Philipsen. Difficile de compter sur sa régularité pour un autre podium et encore moins une victoire.
INEOS : Totalement piégé au milieu du peloton dans le virage aux 1 200m, Viviani ne peut disputer le sprint de la deuxième étape. Les limites de ne pas avoir de train se sont fait sentir. Demain, les choses devraient normalement être légèrement moins compliquées, le dernier virage (le rond-point) se trouvant à plus de 2 600m de la ligne. S’il est bien déposé dans les roues par Plapp et Ganna, il peut se battre pour un podium.
G-FDJ : Problème de train sur la première étape, nette amélioration sur la seconde. Très bien emmené jusqu’au relais de Guarnieri, l’italien prend une mauvaise décision et Démare de son côté réagi trop tard. Si rien ne change, que ce soit dans le train ou dans la manière dont Arnaud aborde les derniers hectomètres, je ne le pense pas en mesure de s’imposer face à ce plateau.
DSM : D’après la startlist, ils seraient venus avec leurs deux sprinters.
Jumbo : Kooij a été un des plus impressionnant sur le deuxième sprint. Au-delà de la 10ème place aux 200m, il remonte comme une balle pour venir échouer au niveau du pédalier d’Ackermann sur la ligne. Mieux placé, il tenait le podium assurément. Lui non plus ne dispose pas de train, et malgré le bon travail de Timo Roosen, il doit se placer seul passés les 500m. La pointe de vitesse est là, avec un meilleur placement il doit pouvoir se battre pour une place dans le top 3
Mes Choix
Dans les bonnes conditions, Groenewegen est assurément un des plus rapide. Le train de la BE doit pouvoir le déposer en position optimale et lui de finir le travail. De par sa vitesse et sa régularité, impossible de ne pas mettre Philipsen sur la boîte demain ! Viviani pour compléter le podium. Non pas que je le pense plus rapide qu’un Bennett ou même Kooij, mais je suis resté sur ma faim par la manière dont Sam a été emmené. Je suis persuadé que d’ici quelques courses l’osmose sera parfaite entre lui et Van Poppel, et que de nombreuses victoires attendent l’irlandais, mais peut-être pas demain. Pour Kooij, la pointe de vitesse est là, mais des problèmes de placement qui ont été rédhibitoires sur les deux premiers sprints ne me donnent pas vraiment confiance pour ce troisième.