Une étape relativement courte avec moins de 2 000m de dénivelé positif, une journée qui sur le papier devrait sourire aux sprinters.
LE PARCOURS
A l’instar de la dixième étape, la douzième ne sera pas toute plate, et à la vue du dénivelé positif affiché, nul doute qu’elle sera même plus vallonnée que l’étape d’il y a deux jours. Rien qui ne devrait empêcher les équipes de sprinters le désirant de filtrer et contrôler une échappée.
Deux points à noter tout de même sur la route avant de se pencher sur le final. Le sprint intermédiaire de Uzes au kilomètre 132.7 sera disputé au sommet d’une côte de 500m à 4% de moyenne, assez pour empêcher Cavendish de prendre des points ?
A 16km de l’arrivée, il y aura une côte non répertoriée de 3 kilomètres à 4% de moyenne. Comme sur la dixième étape, on devrait voir certaines équipes tenter de mettre en difficulté certains sprinters, mais pas certains que les pourcentages soient suffisant. Il restera 13km au sommet de cette côte.

L’approche de Nîmes sera rapide, en descente après cette côte non répertoriée, sur une route large et non technique. Arrivé dans Nîmes, la route se raplanie et se rétrécie à 5km de l’arrivée.

Un premier rond-point situé à 3.3km de l’arrivée.

Un virage à 90° sur la droite à 2.9km de l’arrivée.

Nouveau virage à 90°, cette fois sur la gauche à 2.3km de l’arrivée.

Un court tunnel sous la voie ferrée à 1.8km de l’arrivée.

Dernier virage placé au kilomètre.

Dernier obstacle à 400m de la ligne avec ce rond point qui se prendra sur la file de droite. Les 400 derniers mètres se feront sur une route large en très léger faux-plat descendant.
METEO
Le beau temps sera de la partie demain, mais c’est le vent qui pourrait jouer un rôle important. La course se dirigera du Nord au Sud, et le vent proviendra du Nord. Pour une majeure partie de la journée il soufflera dans le dos des coureurs, mais à la faveur de certaines bifurcations soufflera plus de 3/4 dos. Une portion en particulier devrait retenir l’attention des équipes. Au kilomètre 116 aux abords du village d’Euzet, les coureurs bifurqueront et emprunteront une route en direction du Sud-Est, le vent frappera alors de 3/4 dos sur des portions découvertes, et ce jusqu’au sprint intermédiaire d’Uzes au kilomètre 132. Toutes cette portion ne sera pas découverte, mais beaucoup de zones de bordures potentielles sur ces 16km.

Passé le sprint intermédiaire, le reste de la course se fera vent de dos.
LES PRETENDANTS
Il est désormais acté que la Deceuninck possède le meilleur train du peloton, capable d’emmener Cavendish sur les derniers kilomètres d’une course et de le déposer à la perfection dans les derniers hectomètres. Sachant cela, est-ce que beaucoup d’équipe seront intéressées pour les aider à mener la chasse derrière les échappées ? Il est aussi possible que beaucoup d’équipes cherchent à envoyer des hommes à l’avant, et si le groupe est conséquent, il pourrait être très difficile à revoir !
Et surtout, le vent soufflera t-il assez fort dans le final ? Il devrait souffler aux alentours de 30km/h au début de l’étape, mais se calmer par la suite. Sur la dernière heure il est annoncé aux alentours de 15-20km/h. Cela pourrait être juste pour créer des bordures.
En cas de sprint massif, Cavendish est bien évidemment l’immense favori, et la roue qu’il faudra prendre après le dernier virage. Si Morkov l’emmène de la même manière qu’à Valence, il sera de nouveau très dur à remonter. Les deux plus rapides derrière lui (et peut-être même plus rapides que lui) étaient Philipsen et Van Aert, Bouhanni ayant pris le vent trop tôt et devant se contenter de la 4ème place. Ces trois hommes devraient de nouveau être ses adversaires principaux, mais dans quel état sera Van Aert après sa démonstration sur le Ventoux ? Bol a toujours ses problèmes de placement dans le final, et cela ne semble pas forcément aller en s’arrangeant.
Avec la possibilité de bordures dans le final, certaines équipes pourraient se retrouver assez courtes en termes d’équipiers, favorisant les attaques dans le final et pourquoi pas une échappée victorieuse si celle-ci n’a pas encore été revue. Avec le vent favorable une échappée de costaud à de belles chances d’aller au bout. Dans un scenario moins conventionnel, Stuyven sera un homme à surveiller. Chez Trek, Pedersen n’a donné aucune garantie, et Jasper (auteur du coup victorieux sur Milan – Sanremo) pourrait avoir sa carte à jouer. Rapide au sprint, un final compliqué pourrait lui sourire si certains sprinters manquent à l’appel. Il peut aussi tenter de prendre l’échappée comme sur l’étape du Creusot, il coche de nombreuses cases. Quoi qu’il en soit, la forme est bien là !
Il faudra aussi surveiller des hommes comme Küng ou Van Moer par exemple qui pourraient aussi profiter d’un potentiel chaos dans le final pour s ‘échapper et ne plus être revu.
Attention tout de même, un sprint reste tout de même le final le plus plausible, encore plus si le vent ne souffle pas assez fort.
MES CHOIX
Je penche malgré tout pour le scenario moins conventionnel avec soit une échappée victorieuse ou une late attack suite à une cassure dans le peloton. Cela nécessitera qu’une partie des équipiers de sprinters soient piégés, mais sait-on jamais ! Stuyven me semble cocher beaucoup de cases pour les scenarios anticipables, bien qu’au sprint pur il ne puisse battre Cavendish ou Philipsen. Van Moer dans le scenario échappée, avec un vent de dos dans le final, il pourrait avoir le moteur suffisant pour tenir tête au peloton ou un groupe de poursuivant désorganisé.
- Stuyven @ 35 (0.1%)
- T3 @ 10 (0.15%)
- Van Moer @ 55 (0.1%)